WHITE HOUSE DOWN
LORS D’UNE ATTAQUE TERRORISTE À LA MAISON BLANCHE, UN POLICIER DEVIENT LE DERNIER REMPART ENTRE LE PRÉSIDENT ET UN GROUPE DE PARAMILITAIRES SURÉQUIPÉS.
Homeland bodyguard
C’est moins de six mois après la sortie de La chute de la Maison Blanche que Roland Emmerich nous propose sa version personnelle de l’attaque de l’édifice américain institutionnelle le plus emblématique. Si le film de Fuqua ne volait déjà pas bien haut et accumulait les séquences rocambolesques, les personnages douteux et les douloureuses invraisemblances, on peut facilement embrayer pour vous annoncer que le film de ce bourrin de Emmerich met la barre encore plus haute dans l’échelle du bon gros nanar-nawak. En effet, on retrouve à nouveau un président qui troque la crédibilité pour la coolitude (cette fois, il est black pour faire plus contemporain) avec ses Air Jordan et ses répliques de boloss, associé à un sauveur patriote et bien bâti par la force des choses. Comme pour éviter tout reproche discriminant et pour surfer sur la vague de 24 et Homeland, celui-ci pense opter pour l’originalité avec une menace venant de l’intérieur. Malheureusement, le mobile parait bien peu crédible et le traitre tout aussi valide. Enfin, pour tenter d’émouvoir la ménagère, il fallait du mioche. Le gentil petit fiston à casquette de Fuqua est ici remplacé par la gamine know-it-all du bodyguard qui se trouve, comme son père (un John McClane raté), au mauvais endroit au mauvais moment. En parlant de mauvais moment, on peut dire que toute personne normalement constituée en passera un devant ce navet qui n’est pas sans rappeler l’âge d’or des actioners testostéronés qui privilégiaient la gonflette à la tension psychologique. Même en prenant un recul véritable et en court-circuitant généreusement notre encéphale, il sera difficile de croire à cette assaut d’une bâtisse qui en vu d’autres.
Après un 2012 navrant et un 10000 resté dans l’anonymat, il semble que ce bon vieux Roland suive une pente dangereuse conduisant à de prochaines sorties direct-to-video. Il serait temps de se reprendre et de se réinventer, mais surtout d’arrêter de jeter autant d’argent par les fenêtres quand celui-ci pourrait être beaucoup mieux et utilement dépensé.
WHITE HOUSE DOWN
RÉALISÉ PAR ROLAND EMMERICH
USA – 131 MIN – ACTIONER BOURRIN
AVEC CHANNING TATUM, JAMIE FOX
4 SEPTEMBRE 2013
100% d’accord, c’est tout simplement la quintessence de ce qu’il ne faut pas faire… 0/4
Ah ! Enfin quelqu’un qui a été immunisé par la bêtise de ce gros navet où l’argent est jeté par les fenêtres !
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