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GRAVITY

7
Bon

Pour sa première expédition à bord d’une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l’astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu’il s’agit apparemment d’une banale sortie dans l’espace, une catastrophe se produit.

One hell of a ride

Précédé d’un buzz d’enfer et de critiques dithyrambiques, ce serait un euphémisme que de dire que Gravity était attendu. Le film est enfin sorti hier et les salles étaient bondées. Le succès du film devrait être au rendez-vous, avec un excellent démarrage et déjà 300 millions de dollars récoltés dans le monde. Une question est donc dans toutes les bouches : le film tient-il ses énormes promesses ? Oui. Et non. Oui car le nouveau long-métrage de Alfonso Cuaron, après l’excellent Les fils de l’homme, est techniquement aussi époustouflant que les teasers le laissaient supposer. Gravity est un film de grande ampleur, immersif et claustrophobique, avec une 3D soignée et (pour une fois) incontournable. La mise en scène est béton et le savoir-faire du cinéaste mexicain incontestable. On embarque ainsi pour une voyage céleste d’une heure trente assez inédit qui fera forcément date dans le cinéma. Le spectateur s’accroche à son siège, expérimentant le sort de la cosmonaute poissarde incarnée par Sandra Bullock (à la coiffure impeccable, même dans l’espace).

Mais ce survival cosmique n’est pas dénué de défauts. En voulant susciter l’adhésion du grand public, ce thriller spatial intimiste laisse progressivement de côté sa patte auteuriste pour privilégier la surenchère spectaculaire et tombent paresseusement dans les dérives hollywoodiennes imposant quelques tirades héroïques plutôt ringardes (« It’s been one hell of a ride. »). À ce titre, George Clooney confirme son statut d’icône publicitaire, avec son sourire bright et ses bonnes valeurs américaines, son humour nonchalant et son sens du sacrifice aussi aiguisé que sa finesse psychologique (« You have to learn to let go« ). La présence de l’acteur-réalisateur le plus propret d’Hollywood (The Descendants, Les Marches du pouvoir…) dans Gravity ressemble plus à une figuration comico-dansante qu’à une véritable performance.

Au final, le pêché majeur de Gravity est de vouloir la carte blockbuster avec de trop gros sabots scénaristiques et émotionnels tout en invoquant des symboliques existentielles un brin parachutées (à coups de position foetale ou de renaissance aquatique). Ceci dit, en dehors de ces deux grosses réserves, le périple offert par Alfonso Cuaron mérite assurément le détour et force inévitablement un peu l’admiration. De là à le sacrer « chef d’oeuvre spatial » comme le font la presse et la blogosphère ? Il n’y a qu’un pas… que je ne franchirai pas. – Article initialement publié en octobre 2013




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ChonchonAelezig
11 années il y a

Tout ce tapage médiatique m’inquiète… Souvent la montagne accouche d’une souris. Ca me paraît bizarre qu’un film où il ne se passe rien soit si envoûtant. Je le verrai sûrement par curiosité, mais je me suis tellement fait avoir par ces buzz, que j’irai avec prudence !

dasola
Répondre à  T.
11 années il y a

Bonsoir Wilyrah, je n’ai pas encore vu le film car j’attends qu’il sorte à Paris, en 2D. Bonne soirée.

Wolvy128
11 années il y a

Le film ne sort que la semaine prochaine en Belgique mais je compte bien aller le voir rapidement pour vérifier si je rejoins toutes les critiques élogieuses ou pas. Verdict dans quelques jours.

Amelie
11 années il y a

Totalement d’accord avec ta critique. Tout le monde a crie au chef d’oeuvre alors que le scenario et les dialogues laissent a desirer. Et pourtant, il merite d’etre vu en IMAX 3D pour les effets speciaux vraiment uniques. Comme « Avatar », ‘Gravity » restera probablement dans les annales du cinema numerique.

Princécranoir
11 années il y a

Ton commentaire rejoint celui de bon nombre qui ont été rendus méfiants vis à vis du tapage publicitaire. Il se trouve que le succès est au rendez-vous et que le produit est loin d’être déshonnorant. Tu salues la performance technique (rarement l’espace aura paru aussi hostile) et regrettes presque que Cuaron ait voulu y ajouter un peu de fond. Certes il ne le fait pas forcément avec la subtilité d’un grand cinéaste (il y aurait dès lors bien des reproches à faire aussi sur le passionnant « les fils de l’homme » que tout le monde encense par ailleurs), mais il a au moins le mérite d’élever son scénario un peu plus haut que la moyenne des films catastrophe. Si on le compare au vieux film de Sturges « marooned » ou même à « Appolo 13 », sans évidemment faire une comparaison technique, il ouvre vers une rélexion autrement plus intéressante sur la place de l’homme dans l’univers. Il a d’ailleurs le mérite de prendre le contrepied du technophile 2001 (qui voyait l’avenir de l’homme dans la machine) en ramenant l’être humain les pieds sur terre (ce n’est pas pour rien si Clooney écoute de la musique country). C’est une vision qui se discute sans doute, mais qui a le mérite d’exister à l’écran.

Tibal
11 années il y a

Sûrement que Gravity restera dans l’histoire, comme Avatar. Ce sont d’ailleurs les seuls films en 3D qui en justifiaient l’utilisation.
Ici, la technique est époustouflante, même réalisée dans une boîte, avec un fond vert. Cuaron a du faire preuve de beaucoup d’inventivité pour donner cette sensation d’apesanteur qui prend le spectateur. Personnellement, je ne me suis pas ennuyé, même si la deuxième partie du film est moins bonne que la première. Car à trop penser technique et réalisation, il a un peu oublié le scénario et les dialogues, qui sont, par contraste, bien pauvres. Dommage.
Mais un voyage dans l’espace pour le prix d’une place, ça ne se refuse pas !

Sur un thème proche, j’ai écrit une courte nouvelle : Radioactivité sans gravité. 2027. Une guerre nucléaire se prépare sur Terre. Dans la Station Spatiale Internationale, les six scientifiques ne sont pas pris pour cible, mais ils font leur possible pour sauver leur planète, menacée par l’indicible…
Infos, trailer et téléchargement gratuit sur http://www.rebelle-lion.fr/radioactivite-sans-gravite-nouvelle-ebook/

Flow
11 années il y a

Je fais partie des admirateurs qui pardonnent les défauts de scénario car j’ai vécu une expérience de cinéma inédite. Et pour ça, Gravity est une réussite totale !

selenie
11 années il y a

Le pas, moi je le franchis presque. Jen ‘ai qu’un bémol, celui du survival, c’est un choix un peu simpliste que ce film méritait mieux. Reste que c’est une immersion juste sublime… 4/4

tinalakiller
11 années il y a

Je suis d’accord pour dire que le film n’est pas aussi parfait, surtout d’un point de vue scénaristique (en tout cas, je comprends ton point de vue), mais visuellement c’est tellement épatant et époustouflant qu’on arrive pratiquement à oublier ces hics. A voir absolument en salles de cinéma et en 3D.

Moskau
11 années il y a

Je suis allé voir Gravity en me disant que de toutes façons la forme l’emporterait sur le fond. De ce point de vue, pas de déception ! Le film est à voir. Est-ce qu’il passera les années sans perdre de sa valeur ?

-Twist-
11 années il y a

Ce film est ma plus grande expérience au cinéma. Quelque-chose de phénoménal. Tout est parfait : les acteurs, le montage, la réalisation, ce travail sur le son, cette angoisse permanente. Jamais vécu qqch d’aussi bouleversant dans une salle noire.

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10 années il y a

[…] éprouvant mais qui l’est au final davantage en termes d’ennui que de sensations. Si Gravity était une expérience technique renversante et L’odyssée de Pi une charmante aventure […]

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10 années il y a

[…] Malheureusement, il ne fait figure que de petit challenger face aux mastodontes surestimés Gravity et Django Unchained, ainsi que face au multi-récompensé La Grande Bellazza ou au dernier film de […]

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