TEL PÈRE, TEL FILS
Ryoata, un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l’hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu’il a élevé n’est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste…
Tu seras mon fils
Reparti de Cannes avec le Prix du Jury, le nouveau film de Hirokazu Kore-Eda (I wish, Still walking, Nobody knows), qui aime raconter ses histoires à hauteur d’enfants, raconte l’histoire de deux familles qui vont être chamboulées par une nouvelle venant de l’hôpital : deux nouveaux-nés ont été inversés à la naissance et les parents n’ont ainsi pas élevé leur enfant biologique.
Drame familial mais aussi drame de la paternité, Tel père tel fils raconte avec beaucoup de sensibilité l’histoire de ce père peu présent dans la vie de son fils avec lequel il ne se trouve guère d’atomes crochus. Lorsque l’effroyable nouvelle tombe, c’est un combat intérieur qu’il va devoir mener pour corriger ses erreurs passées et s’adapter à un cas de figure inédit remettant en question son statut de « papa ». Ce personnage, interprété par la star nippone Masaharu Fukuyama, est au centre de cette histoire distillée avec douceur et bienveillance par le Kore-Eda.
Tourné en 42 jours à peine, le long-métrage japonais a conquis le jury de Steven Spielberg et devrait vous toucher également, malgré ses longueurs dans la deuxième heure. Un beau film qui soulève différentes questions sur la famille, la parentalité et l’enfance ainsi que des thèmes plus généraux en relation avec la société contemporaine.
La fiche
TEL PÈRE, TEL FILS
Réalisé par Hirokazu Kore-Eda
Avec Masaharu Fukuyama, Machiko Ono
Japon – Drame, famille
25 décembre 2013
Durée : 121 min
Un très beau film…
Ici c’est l’intelligence du propos qui domine, et la subtilité de la mise en scène. Sans doute le propos est-il trop appuyé quelquefois, et le film trop sage dans son ensemble, mais c’est un bien beau film sur la paternité.
Tout à fait d’accord avec toi Pierre 🙂