300 : LA NAISSANCE D’UN EMPIRE
Le général grec Thémistocle tente de mobiliser toutes les forces de la Grèce pour mener une bataille qui changera à jamais le cours de la guerre. Il doit désormais affronter les redoutables Perses, emmenés par Xerxès, homme devenu dieu, et Artémise, à la tête de la marine perse…
300 : La mort d’une franchise
Vous n’avez pas pu échapper à cette campagne promotionnelle massive (dans la capitale et quelques grandes villes). Après un premier volet super-lucratif (plus de 450 millions de dollars générés) ayant essuyé autant d’enthousiasme que de critiques négatives, Zack Snyder remet la machine guerrière en route pour un prequel/spin-off qu’il se contente de produire et co-scénariser – le monsieur étant parallèlement occupé à massacrer le reboot de Superman – laissant les manettes à ce manchot de Noam Murro.
Alors que le premier 300 se laissait regarder avec un plaisir futile assumé et bénéficiait d’un vrai parti-pris graphique, ce nouvel opus tutoie les abîmes de la pauvreté cinématographique. Le montage est bordélique, les dialogues ridiculement belliqueux et grandiloquents, tandis que le travail sur l’image (seul véritable intérêt du 1er 300) s’avère carrément désastreux. Si l’on excepte une introduction convenable, ce prequel de 300 s’apparente au nanar le plus pompeux de la décennie. Si La naissance d’un empire est un véritable carnage, c’est également à cause de ses interprètes, affublés de répliques d’une bêtise ahurissante et de scènes risibles (la scène de « baise » entre Artemisia et Themistocles nous donne l’impression d’assister à un très mauvais Marc Dorcel). Livrés à eux-mêmes, les comédiens tentent vainement de sauver les meubles. Malheureusement, bien qu’Eva Green (Perfect Sense, Casino Royale) et Rodrigo Santoro (Le dernier rempart, Love actually) limitent la casse, le reste du casting consterne par son manque de talent et de charisme. Avec leurs faciès de footballeurs écervelés – pléonasme ? – on s’amuse de voir Spartiates et Perses débiter leurs grandes tirades de combattant avec si peu de crédibilité. La prod leur aurait-elle demandé de donner leur maximum pour être le plus mauvais possible ?
Faux-péplum hémoglobineux et grotesque, ce film est une catastrophe cinématographique encore plus faible scénaristiquement qu’un jeu-vidéo de plateforme bien bourrin. Souhaitons ainsi à 300 – La naissance d’un empire un échec commercial à la hauteur de sa médiocrité et à Eva Green de retrouver des projets artistiques plus dignes de son potentiel (dont le prochain Araki qu’on attend impatiemment).
La fiche300 : LA NAISSANCE D’UN EMPIRE
Réalisé par Noam Murro
Avec Eva Green, Sullivan Stapleton
Etats-Unis – Action, Peplum
5 Mars 2014
Durée : 102 min
Pour Eva, j’y serais bien allé… Mais bon, je n’avais déjà pas aimé le premier volet…
Oui, tu pourras te contenter des stills et des vidéos en attendant de le télécharger (et encore).
J’ai lu ta critique que j’ai fort bien aimé… Je l’ai vu ce matin pour me forger un avis, je ne peux dire avoir aimé ni détesté… On en prend plein les yeux, mais faut dire que c’est assez brouillon côté réalisation… Même le boucher de ma rue ferait sans doute mieux….
Tout à fait d’accord. J’ai rarement vu un film aussi fade.
Quelle purge infâme ce film !
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