BREATHE
Le jeune Robin Cavendish semble avoir la vie devant lui: brillant, talentueux, aventurier, il fait la rencontre de la belle Diana qui devient très vite sa femme. Lors d’un voyage en Afrique, Robin est soudainement terrassé par la polio. Ses chances de survie sont faibles… Mais l’amour indéfectible qu’ils se portent permettra à Robin de vivre une vie meilleure hors des murs de l’hôpital. Leur combat va changer les conditions de vie de millions de personnes à travers le monde.
Manque de souffle.
Alors que son Mowgli, maintes fois repoussé, est attendu sur Netflix l’année prochaine, c’est finalement avec Breathe que l’on va découvrir Andy Serkis derrière la caméra. Malheureusement le bilan est assez mitigé, l’acteur peinant à donner de l’ampleur à un biopic au scénario trop convenu.
Breathe raconte l’histoire de Robin Cavendish (père de John Cavendish, cofondateur d’Imaginarium avec Andy Serkis, et producteur du film) un homme qui va se retrouver paralysé par la poliomyélite à la fin des années 1950. A une époque où la médecine ne peut lui offrir d’autre avenir que de rester dans un lit d’hôpital avec une assistance respiratoire, sa femme Diana va tout faire pour le ramener chez eux et rendre son quotidien le plus normal possible.
Le sujet de Breathe est pour le moins intéressant, et permet au film de dénoncer les conditions des handicapés lourds dans les années 1960 et d’aborder les prémices de l’hospitalisation à domicile puis l’arrivée des premiers fauteuils roulants électrifiés. Mais il est par contre assez complexe d’en tirer une narration cinématographique suffisamment dynamique. Andy Serkis et son scénariste William Nicholson semblent, outre les évolutions techniques permettant à Robin de trouver plus d’autonomie, opter pour l’histoire d’amour comme fil conducteur, mais cela aurait gagné à être plus approfondi pour tenir vraiment le film.
Un des partis-pris plus franc d’Andy Serkis est d’aborder son sujet avec un optimisme à toute épreuve plutôt que de sombrer dans la tragédie ou le pathos. Breathe apparaît ainsi comme un film plutôt solaire. Un parti-pris qui a cependant ses limites, et il aurait peut-être fallut trouver le juste équilibre pour respecter cet optimisme tout en accordant un peu plus de place aux moments de doutes et de douleurs pour que le film gagne en force. S’il y arrive plus sur la fin, Breathe reste quand même dans l’ensemble assez lisse et ce malgré de jolies interprétations, assez subtiles, d’Andrew Garfield et Claire Foy.
La fiche
BREATHE
Réalisé par Andy Serkis
Avec Andrew Garfield, Claire Foy, Tom Hollander…
Royaume-Uni – Biopic
Sortie (e-cinema) : 1 novembre 2018
Durée : 118 min
