CALAMITY
Critique du film
Après le très beau Tout en haut du monde, c’est au cœur d’un début d’été singulier (car impacté par la crise sanitaire mondiale) que Calamity de Rémi Chayé a été présenté au festival d’Annecy – dans sa version inédite online – avant d’y remporter la récompense majeure, le prestigieux Cristal. Pour son deuxième long-métrage, le réalisateur français retrouve les grands espaces (après le froid glacial arctique) en embarquant le spectateur dans le Grand Ouest américain.
« Être une vraie fille »
Western à hauteur d’enfant, Calamity suit la jeune Martha Jane à travers de nombreuses péripéties qui lui offriront la liberté et l’empouvoirement dont elle avait besoin. S’il se destine principalement à un jeune public, le film a la malice de s’amuser des injonctions à la féminité et invite à s’affranchir des statuts sociaux et des stéréotypes de genre. Si l’on regrette parfois un certain simplisme dans la caractérisation des personnages ou leur psychologie, on apprécie en revanche cet humour qui devrait faire mouche auprès du grand public et séduire les plus jeunes spectateurs.
Forte tête, tête brûlée
Bagarreuse, fière, intrépide et caractérielle, Martha Jane trace son chemin pour finalement embrasser cet alter-ego et ce surnom, Calamity Jane, dans ce long-métrage distillant son message d’émancipation à travers le parcours de cette forte tête devenue éclaireuse. Un road movie en forme de célébration des esprits libres et de l’affirmation de soi, une invitation à aller au-delà des apparences et de l’uniforme, à découvrir en salle à la mi-octobre.
Bande-annonce
14 octobre 2020 – Réalisé par Rémi Chayé