LE LABYRINTHE
Quand Thomas reprend connaissance, il est pris au piège avec un groupe d’autres garçons dans un labyrinthe géant dont le plan est modifié chaque nuit. Il n’a plus aucun souvenir du monde extérieur, à part d’étranges rêves à propos d’une mystérieuse organisation appelée W.C.K.D. En reliant certains fragments de son passé, avec des indices qu’il découvre au sein du labyrinthe, Thomas espère trouver un moyen de s’en échapper.
Thomas croit même ce qu’il ne voit pas.
Adaptation du premier tome de la trilogie de James Dashner, Le Labyrinthe marque le lancement d’une nouvelle franchise cinématographique estampillée « dystopie young-adult ». Loin d’égaler les très honorables Hunger Games qui peuvent s’appuyer sur la présence de la très bankable et charismatique Jennifer Lawrence, la potentielle poule aux œufs d’or de la Fox traînent de nombreuses impressions de déjà vu. Fortement inspirée par ses prédécesseurs du genre, elle est loin d’en atteindre la qualité et ressemble à une médiocre série B commandée par la Summit : effort minimal, profil maximal.
Si la bande-annonce pouvait laisser espérer un moment de divertissement acceptable, le film est loin d’être à la hauteur. Très poussif, le scénario est réduit au strict minimum. Les personnages sont insignifiants, la tension peine à s’installer et le décor paraît trop peu travaillé pour nous immerger dans l’univers. La vie au centre du labyrinthe reste à peine visible et la menace ne prend pas. Outre les incohérences scénaristiques et la pauvreté des dialogues, la vie des survivants ressemble à celle d’un campement de scouts. On devient aussi préoccupé que devant une épreuve de Koh Lanta…
Les scènes à l’intérieur du dédale sont elles aussi réduites au strict minimum : deux incursions à peine inquiétantes puis une course effrénée absolument irréfléchie. Heureusement les effets spéciaux sont d’une qualité globalement satisfaisante pour une telle production. Côté casting, Dylan O’Brian peine à assumer son statut de tête d’affiche, trainant son allure de playboy pour midinettes d’un bout à l’autre du labyrinthe sans que l’on ne croit le moindre instant en sa capacité à incarner un meneur ou un élu. Face à lui, le pénible Will Poulter joue toujours aussi mal. Enfin, la britannique Kaya Scodelario entre bien trop tard en jeu pour sauver la manche, déjà perdue. Espérons tout de même que la comédienne (que nous avons rencontré au début de l’été) verra son importance s’accroitre dans les prochains volets déjà programmés.
Le film se termine sur un twist intriguant (mais franchement confus) qui pourrait potentiellement donner envie d’en savoir plus et de laisser une seconde chance à cette nouvelle saga pour l’instant peu mémorable.
La ficheLE LABYRINTHE
Réalisé par Wes Ball
Avec Dylan O’Brien, Aml Ameen, Will Poulter, Kaya Scodelario
Etats-Unis – Science-fiction, Action
Sortie en salles : 15 Octobre 2014
Durée : 114 min