TAKE SHELTER
Curtis LaForche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d’une tornade l’obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l’incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l’habite…
Récompensé en septembre dernier au Festival de Deauville – qui met quasiment chaque année à l’honneur les meilleurs films indépendants américains – Take Shelter est sorti sur les écrans français en ce début d’année. Dans le rôle principal, on retrouve Michael Shannon (marquant second rôle dans Les Noces Rebelles notamment) incarnant un père de famille qui va progressivement devenir obsédé par ses visions qu’il pense annonciatrices d’une catastrophe. Alors, prophète incompris ou fou paranoïaque ?
Porté par une photographie superbe, une mise en scène remarquable de maîtrise et un Michael Shannon assez magistral, Take Shelter approche par moments le grand film. Malheureusement sa durée, son rythme et son schéma assez redondant l’empêchent de nous emporter complètement.
TAKE SHELTER | USA | 120 MIN | 4 JANVIER 2012 | MICHAEL SHANNON, JESSICA CHASTAIN |
C’est dans l’idée ce que j’ai pensé du film : très bon mais qui manque un peu de rythme.
Je suis d’accord autant sur les points positifs et négatifs que tu attribues au film. Rien à redire 😉
J’ai beaucoup apprécié. Contrairement à vous, j’ai été totalement emporté par la tempête qui couve dans le cerveau de ce père de famille. La forme est magistrale, impeccablement maîtrisée, avec une économie de la tension savamment distribuée, servie par des acteurs parfaits – et une jolie rousse en prime, ce qui n’est jamais négligeable.^^
Sur le fond, beaucoup de bonnes choses sur l’étude du couple, de la middle-class américaine, et de la psychose – on passera sur l’apocalypse, qui n’est ici qu’un prétexte, une toile de fond habilement dressée.
Je ne vous suis pas sur les problèmes de rythme, et sur la longueur du film, qui m’a parue appropriée au développement de l’histoire. En tous cas, je n’ai pas vu passer les deux heures.
Premier film de 2012 pour moi, et premier grand film. L’année commence plutôt bien. Le cinéma américain a parfois des pépites inéspérées, Winter’s Bone en 2011 m’avait déjà enthousiasmé (mais moins tout de même que Take Shelter). Les cinéastes américains sont décidément meilleurs loin de Los Angeles et de New York.
P.S. J’ai vu avant-hier « J’ai rencontré le diable ». Si un film a des problèmes de redondances inutiles, de schéma stérile et de longueur, c’est bien lui.
Intéressant commentaire Marat, comme souvent. En effet, beaucoup de bonnes choses sur le couple, la middle class, la psychose. Les deux acteurs principaux sont très justes.
Winter’s bone en revanche avait été un sacré ennui à mes yeux mais je suis d’accord le cinéma indépendant américain est bien plus enthousiasmant 🙂
Un bon film notamment grâce au fait que le « héro » s’interroge sur son état en même temps que le spectateur. Un très bon film… 3/4
Beaucoup aimé, comme tu le sais 🙂 Et aussi Winter’s bone, il y a un an, qui figure d’ailleurs dans mon Top 2011… On peut pas toujours être d’accord, sauf s’il s’agit d’Eva 🙂
Y’a des longueurs, mais l’acteur principal est excellent. J’aurais aimé être surpris davantage.
[…] TAKE SHELTER, de Jeff Nichols […]
[…] CETTE FILLE MYSTÉRIEUSE QUI VIENT DE DÉBARQUER DANS LEUR PETITE VILLE DE L’ARKANSAS ? Après un Take Shelter majestueux et ample mais un peu trop long pour ne pas perdre en route quelques spectateurs, Jeff […]
[…] nous penserons plutôt à évoquer les coups de coeur que furent The Visitor, The Dead Girl, Take Shelter ou Les bêtes du sud […]