CAKE
Claire Bennett va mal. Il n’y a qu’à voir ses cicatrices et ses grimaces de douleur dès qu’elle fait un geste pour comprendre qu’elle souffre physiquement. Elle ne parvient guère mieux à dissimuler son mal-être affectif. Cassante et parfois même insultante, Claire cède à l’agressivité et à la colère avec tous ceux qui l’approchent. Son mari et ses amis ont pris leurs distances avec elle, et même son groupe de soutien l’a rejetée. Profondément seule, Claire ne peut plus compter que sur la présence de sa femme de ménage Silvana, qui supporte difficilement de voir sa patronne accro à l’alcool et aux tranquillisants. Mais le suicide de Nina, qui faisait partie de son groupe de soutien, déclenche chez Claire une nouvelle fixation. Tout en s’intéressant à la disparition de cette femme qu’elle connaissait à peine, Claire en vient à s’interroger sur la frontière ténue entre vie et mort, abandon et souffrance, danger et salut. Tandis qu’elle se rapproche du mari de Nina et de leur fils, Claire trouvera peut-être un peu de réconfort…
Claire éclipse Rachel.
Difficile pour Jennifer Aniston de se défaire de son image de « girl next door » qui lui colle à la peau depuis l’arrêt de la série Friends qui l’a rendue mondialement célèbre. Abonnée aux mauvaises potacheries (Comment tuer son boss, Les Miller…) ou aux rom-com faiblardes, la belle Jenny n’a pas eu pléthore d’opportunités de faire étalage de ses talents d’actrice.
Avec Cake, celle-ci se voit enfin offrir un rôle à sa portée – rappelant sa solide prestation dans The good girl. Elle incarne Claire Bennett (aucun lien avec le personnage de la série Heroes), jeune femme en pleine souffrance physique et psychologique après un accident dramatique dont elle a été victime. Plutôt habilement et sans insistance pathos ou lacrymale, le film de Daniel Barnz lève le voile sur le traumatisme subie par cette quadra désormais obligée de se goinfrer de cacher pour supporter les douleurs perpétuelles que lui impose son corps meurtri. La très sympathique Rachel Greene s’efface derrière ce rôle à contre-emploi.
Face à ce personnage plutôt antipathique de prime abord, le spectateur s’attachera d’abord à Silvana, l’employée dévouée de Claire qui supporte ses humeurs et ses directives, puis à ce mari endeuillé campé par Sam Worthington. Le film déroule une intrigue assez convenue, conservant un regard plutôt tendre et bienveillant sur ses protagonistes, mais n’oublie pas de les moquer avec un certain sarcasme de temps à autre.
Cake ne marquera pas forcément les esprits mais s’appréciera pour ce qu’il est : un mélo gentiment émouvant porté par la solide prestation de sa comédienne principale, Jennifer Aniston.
La fiche
CAKE
Réalisé par Daniel Barnz
Avec Jennifer Aniston, Adriana Barraza, Anna Kendrick…
Etats-Unis – Drame
Sortie en salle : 8 Avril 2015
Durée : 102 min
En gros la même chose, juré, pas vu la critique de bleu avant:
De la souffrance physique et morale au menu. Sans pathos mais avec un académisme d’Oscar (section scénar et interprétation) – oops raté- Aniston c’était aussi bien, sinon mieux dans le meilleur A good girl. Pas de « révélation »