Les pieds dans le PIFFF | Jour 3
La cinquième édition du Paris International Fantastic Film Festival, autrement dit le PIFFF, se déroule jusqu’à dimanche au Grand Rex à Paris. Tous les jours, vous pourrez retrouver les critiques des longs métrages en compétition, ainsi qu’un journal de bord. Voici le troisième chapitre…
Une journée fantastique.
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas au PIFFF. Alors que les deux premiers film en compétition projetés mercredi avaient laissé les festivaliers sur leur faim, les deux nouveaux candidats à l’Oeil d’or présentés ce jeudi se sont révélés bien plus convaincants. A commencer par Some Kind of Hate, un slasher fantastique annoncé comme « le film le plus méchant de la sélection ». Ce premier long signé Adam Egypt Mortimer aurait tout de même pu être bien plus féroce et mordant sur le sujet à l’éternelle actualité qu’est le harcèlement scolaire. Malgré un budget limité, le jeune réalisateur en tire un film maîtrisé sur le plan de la mise en scène. Côté scénario, c’est moins ça. Une fois l’originalité du boogeyman – ou boogeywoman, devrait-on dire – révélée (il s’agit d’une ado humiliée et dévastée assoiffée de vengeance), le body-count s’alourdit à un rythme soutenu mais de manière bien trop répétitive. Some kind of haters gonna hate.
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Dans une compétition qui fait la part belle aux premiers films, Lucile Hadzihalilovic ferait presque figure de vétérante aguerrie puisqu’elle a déjà signé un moyen (La bouche de Jean-Pierre) et un long-métrage (Innocence). Sur le papier, Evolution était l’un des films les plus prometteurs de cette 5e édition du PIFFF. Le résultat est à la hauteur des attentes. Ce conte fantastique est d’une poésie désarmante. La beauté pure côtoie les éclats glauques dans un mélange (d)étonnant. Pourquoi cette ville de bord de mer n’abrite-t-elle que des femmes au teint diaphane et des jeunes garçons ? Une question immédiate qui appelle une nuée de points d’interrogation. Les réponses se trouvent dans notre imagination.
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