J-C COMME JÉSUS-CHRIST
JONATHAN ZACCAÏ | FRA/BEL | 75 MIN | 8 FÉVRIER 2012 | VINCENT LACOSTE, ELSA ZYLBERSTEIN, ELLA WALDMANN |
Une Palme d’Or à 15 ans, un César à 16, cette année JC passe le bac… Jean-Christophe Kern, dit JC, n’est pas un adolescent comme les autres. Mélange de Jean-Luc Godard et Justin Bieber, à 17 ans il navigue entre ses Miel Pops devant la télé après l’école et une vie professionnelle digne d’un Stanley Kubrick.
Belgitude
Digne des comédies belges les plus décalées (on pense à Dikkenek ou encore C’est arrivé près de chez vous), JC comme Jésus-Christ se déroule pourtant dans la capitale française et dresse un portrait sous forme de faux-documentaire du jeune Jean-Christophe Kern. Consacré rapidement au rang de star et d’icône du Septième Art, il est devenu l’idole des jeunes et des moins jeunes. Mais ses nouveaux projets – outre celui de passer le bac – suscitent beaucoup d’attente… et de craintes. Il envisage en effet de réaliser un biopic musical assez culotté – j’aurais envie de dire terriblement attirant – intitulé Dutroux in the rain. On pourra d’ailleurs regretter, comme je l’ai fait remarqué au réalisateur après la projection, de n’avoir pu se mettre sous la dent quelques images de cette comédie musicale grinçante sur le tristement célèbre pédophile belge.
Vous l’aurez compris, Jonathan Zaccaï a choisi de s’amuser avec ce personnage mégalo qu’il avait initialement écrit pour un autre projet de film. Il assume sa farce à fond – quitte à en laisser certains sur le bord de la route – et se moque de cette société qui starifie aussi rapidement (et parfois brièvement) un jeune prodige qu’il caractérise comme innocent et tyrannique. A l’heure des réseaux sociaux, de Youtube et de la relative démocratisation de l’accès aux outils vidéo-photographiques, la célébrité peut s’acquérir très rapidement. Entre les mains de n’importe qui, cela peut avoir des conséquences plutôt délirantes.
Rythmé par un montage volontaire abrupt et quelques morceaux jouissifs du groupe Ghinzu, le film de Zaccaï s’offre même plusieurs apparitions renforçant le côté faux-docu (Gilles Lellouche, Claire Chazal, Godard…) et ajoutant une dose de fun et de dérision supplémentaire à ce premier métrage atypique d’un homme jusqu’alors connu pour ses prestations d’acteur. On attend désormais ses futurs projets de réalisation avec curiosité (celui-ci nous a fait part de son envie de faire une belle histoire d’amour). Conçu comme un faux reportage sur un jeune réalisateur impertinent, une rock-star du cinéma aux projets loufoques, J-C comme Jésus-Christ est une comédie enlevée à prendre au second degré (voire au 32e) portée par un Vincent Lacoste aussi arrogant et nonchalant qu’irrésistible et attachant.
Depuis que j’ai vu la bande annonce, je veux absolument voir ce film 😉
Assez mitigé sur ce film. L’idée de départ est bonne, mais le film s’essouffle quand même rapidement, en ne faisant que répéter la même chose (et j’ai fini par m’ennuyer malgré les seulement 1h15 de durée). Je me pose aussi la question de l’intérêt du faux documentaire. D’ailleurs le film se présente même plus comme un film classique auquel on aurait ajouté des morceaux style documentaire. La preuve en est qu’énormément de scènes sont tournées en champ/contre champ. Un narration classique n’aurait-elle pas été aussi efficace ? Si jamais ça a été évoqué lors de la rencontre avec Jonathan Zaccaï, j’aimerais bien que tu m’éclaires sur ce point !
Alors une semaine après le visionnage, je dois avouer que les défauts que tu pointes sont assez pertinents. Toutefois, même si tout n’est pas réussi – loin de là – certaines scénettes ou répliques sont vraiment savoureuses. J’ai aimé l’idée de départ, l’envie d’assumer à fond, même s’il y a derrière quelques erreurs de débutant et une certaine naïveté. Du cinéma de récréation, une farce assumée, un petit plaisir donc, même si celui est nuancé par l’irrégularité de l’oeuvre. Et Vincent Lacoste est une nouvelle fois irrésistible.
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[…] interpréter des personnages aussi ridicules qu’attachants (on se souvient de l’ovni JC comme Jesus-Christ notamment). Si celui-ci est un habitué du genre, on appréciera de constater que Michel […]
[…] confié au jeune Vincent Lacoste, ayant auparavant fait ses armes dans le registre de la comédie (JC comme Jesus-Christ, Jacky au royaume des filles, Le skylab, Les beaux gosses…). […]
[…] au jeune Vincent Lacoste, qui a auparavant fait ses armes dans le registre de la comédie ("JC comme Jesus-Christ", "Jacky au royaume des filles", "Le skylab", "Les beaux […]