YOUNG ADULT
Originaire d’une petite ville de province où elle s’ennuyait à mourir, Mavis Gary s’est installée à Minneapolis où elle est devenue auteur de romans pour ados. Mais lorsqu’elle apprend que son ex-petit copain de lycée est devenu papa, elle décide de revenir sur les lieux de son enfance pour le reconquérir. Tandis que Mavis semble sûre d’elle et de son pouvoir de séduction, la situation ne tourne pas à son avantage. Elle noue alors une relation peu banale avec un ancien camarade de lycée, mal dans sa peau, qui, malgré les apparences, lui ressemble plus qu’il n’y paraît…
Le tandem Jason Reitman – Diablo Cody avait déjà été responsable de l’infâme Juno, teen-comédie hype mais dangereusement rétrograde et conservatrice faisant la propagande insinueuse des pro-life. Réunis à nouveau pour un long-métrage (après la parenthèse navrante Jennifer’s body), le duo de chocs va encore faire des ravages en offrant du temps de cerveau disponible aux networks américains (and co). S’intéressant au banal destin d’une ancienne prom’girl sur le déclin, Young Adult est un nouveau produit pseudo-indie absolument déplorable, limite injurieux (envers les personnages qu’il dépeint autant qu’envers les spectateurs).
Charlize Theron, impeccable, est livrée à elle-même dans la peau de ce personnage sommaire sans charme ni intérêt, errant sur les terres de son enfance. Les autres acteurs sont à la dérive, la faute à une costumière – qui mériterait quasiment le bûcher – les ayant affublés de tenues toutes plus ploucs et démodées les unes que les autres – parce que bien sûr l’Amérique profonde n’est faite que de ploucs racistes qui mangent chez KFC et rentrant chez mémère la nuit tombée avec plus d’un verre dans le nez. Jason Reitman, lui, est dans la même position que Theron : capitaine d’une barque qu’il ne sait où mener malgré sa bonne volonté à éviter le naufrage.
Décidément, Diablo Cody reste un mystère à mes yeux. Celle-ci, qui n’a pas absolument pas le don de l’écriture que beaucoup lui vantent, a en revanche celui de mystifier tout son monde (critique et public) au point de voir abonder torrent de louanges sur une comédie navrante et hideusement caricaturale. Young Adult est une comédie à l’image de son affiche : affreuse.
JASON REITMAN | USA | 93 MIN | 2012 | CHARLIZE THERON, PATRICK WILSON, PATTON OSWALT |
Et bah ça donne pas envie de le voir tout ça, c’est le moins que l’on puisse dire 😛
J’étais très impatiente de voir ce film, la bande-annonce était très drôle, et puis le bouche-à-oreille a été très, très moyen aux Etats-Unis. Je le verrai en DVD mais ne m’attends plus au niveau de « Juno » ou « Thank You for Smoking » !
ah ben ça casse, par ici ! 🙂
moi j’avais bien aimé juno, sans y voir un sous-texte idéologique anti avortement… mais je suis peut-etre naïf…
bon, je vais attendre de lire d’autres avis pour ce film 😉
A quand même … ça avait pas l’air mal pourtant,
perso j’ai adoré « Juno », donc si c’est dans la même veine je prends 😉
J’avais beaucoup aimé « Juno », mais comme Wilyrah je l’ai ressenti comme étant clairement orienté « pro-life ». En même temps, vu l’ampleur du tabou de l’avortement aux US, c’est le cas d’absolument toutes les séries et tous les films américains.
J’irai le voir parce que j’aime beaucoup Jason Reitman (et surtout Juno en fait) mais du coup ça me donne moins envie.
Je n’ai pas accroché non plus à « Young Adult », mais « Juno » m’avait fait rire…
Grosse déception. J’ai attendu en vain que le film décolle. Ca se veut cynique, désabusé ou je-ne-sais-quoi mais c’est très consensuel (parce que bien sûr, il faut expliquer l’attitude de cette nana par un trauma de jeune adulte). Charlize Theron est effectivement très bien, mais son personnage aurait gagné à être plus antipathique. Pour un public américain, une femme qui veut briser un ménage, c’est peut-être sulfureux, pour un public français, c’est un prétexte au vaudeville et aux portes qui claquent. Cela aurait pu être un chouette film si cette Mavis avait été une vraie syphonnée, au bord de la crise de nerfs (une Bette Davis filmée Almodovar ?).
Totalement Fab, je trouve son personnage tout sauf sulfureux. Juste pathétique et antipathique et grossièrement écrit. La psychologie et la sociologie en prennent un gros coup. Pourtant de l’autre côté de l’atlantique, ça crie au génie. Quoique, il semblerait que la diablocodite aiguë ait aussi touché les français…
Ca c’est parce qu’elle a des tatouages et qu’elle se fringue en gothique chic : les gens la trouvent cool alors que sous ce déguisement se cache une mémère un brin réac.
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[…] les franchement médiocres Juno et Young adult, Jason Reitman se décide enfin à revenir au cinéma en portant à l’écran un matériau […]