TELL ME YOU LOVE ME
HBO – CYNTHIA MORT | USA | 10×50 MIN | 2007 | ALLY WALKER, SONYA WALGER, TIM DE KAY |
Conseillère conjugale, le Dr May Foster tente de venir en aide à ses clients. Dave et Katie, la quarantaine, en apparence heureux, n’ont plus de relations sexuelles. Carolyn et Palek, trentenaires, veulent avoir un enfant, mais la pression pour tomber enceinte n’est pas facile à surmonter. Enfin, Jamie et Hugo, fiancés, doivent faire face à l’infidélité.
Après les adieux successifs de Six Feet Under, Les Sopranos, Rome et Deadwood, la chaîne HBO revient sur le devant la scène en produisant une nouvelle série dont elle a le secret. Le lancement de la série a été accompagné d’une polémique fort regrettable concernant le réalisme des scènes de sexe, tout sauf racoleuses, qui n’a pour but que de refléter la réalité et l’intimité d’une vie de couple.
Une fois cette question mise à part (simulées, non simulées?) on se concentre sur la véritable valeur du show et l’on constate que l’on détient là une petite perle télévisuelle comme la chaîne cryptée américaine sait les faire. Le sexe fait donc partie du couple et n’en est qu’un des composants. Il est donc logique de le voir apparaître ça et là, lors de certaines séquences. Mais avant tout, Tell Me You Love Me évoque les névroses de chaque couple, les moments de complicité et les difficultés à traverser ensemble.
La série fait preuve d’une remarquable qualité en terme de psychologie et d’une storyline intelligente et réaliste. La mise en scène et les interprétations des comédiens sont d’un naturel assez déconcertant, si bien que l’on se sentirait presque comme un spectateur de la vie de ces couples, intrus voyeur et discret assistant aux repas de famille, aux engueulades et aux rendez-vous avec la thérapeute. On suit donc ces trois couples en difficulté, Jamie & Hugo, Carolyn & Palek et enfin Dave & Katie, de générations et à des stades de leur relation différents. Ceux-ci ne se connaissent pas et n’ont quasiment aucun lien entre eux – outre le fait de consulter une thérapeute – et ne se croisent que par hasard, sans entrer en contact. La série offre également le regard original du point de vue de la psychologue, dont on découvre également la vie intime, ce qui apporte un bonus à la série plutôt intéressant et une position originale.
Après un démarrage poussif voire un peu décevant en terme d’audience – handicapée par cette ridicule polémique et le buzz orchestré autour d’elle – la première saison a finalement conquis un public de plus en plus fidèle, réalisant des scores prometteurs et intéressants, bien plus à la hauteur de la véritable qualité de la série. Néanmoins, celle-ci n’a pas été reconduite pour une seconde que l’on espérait aussi intelligente, émouvante et attachante.