SCOTT PILGRIM vs THE WORLD
Scott Pilgrim n’a jamais eu de problème à trouver une petite amie, mais s’en débarrasser s’avère plus compliqué. Entre celle qui lui a brisé le cœur – et qui est de retour en ville – et l’adolescente qui lui sert de distraction au moment où Ramona entre dans sa vie – en rollers – l’amour n’a jamais été chose facile. Il va cependant vite réaliser que le nouvel objet de son affection traîne les plus singulières casseroles jamais rencontrées : une infâme ligue d’ex qui contrôlent sa vie amoureuse et sont prêts à tout pour éliminer son nouveau prétendant. À mesure que Scott se rapproche de Ramona, il est confronté à une palette grandissante d’individus patibulaires qui peuplent le passé de sa dulcinée : du mesquin skateur à la rock star végétarienne en passant par une affreuse paire de jumeaux. Et s’il espère séduire l’amour de sa vie, il doit triompher de chacun d’eux avant que la partie soit bel et bien « over ».
Bénéficiant d’une réputation très positive, le nouveau film d’Edgar Wright, déjà auteur de l’hilarant Hot Fuzz, était annoncé comme un film culte en devenir. C’est donc avec un apriori positif que je me suis lancé dans son visionnage. Le début du film est accrocheur. On retrouve l’humour de Wright, ainsi que son excellent sens du montage et de la mise en scène parodique et décalée. Mais le film ne décolle jamais vraiment. Michael Cera n’a pas le charisme nécessaire pour porter un tel film sur ses épaules. L’histoire également, n’a rien de bien passionnant, à moins d’avoir 14 ans et d’être accroc aux jeux vidéos, mangas et comics. Ce film a donc pour immense défaut – de mon point de vue – de viser un public très restreint. Techniquement et visuellement, il est quasi irréprochable. Mais cela ne va pas plus loin et la quête du « héros » devient rapidement aussi vaine et répétitive que lassante. Comment un buzz peut parfois devenir un bide.