ACTION OU VÉRITÉ
De jeunes Américains voient leur partie d’Action Ou Vérité prendre un tournant maléfique lorsque le défi les poursuit et les punit de mort pour tout refus de se soumettre aux règles du jeu…
Jeux Interdits.
Il semblerait qu’après avoir réalisé quelques jolis coups de productions, de Get Out à Split, Jason Blum, dans un élan de ce genre de masochisme propre à ceux qui ont tout pour être heureux et en prennent peur, décide de donner raison à ses détracteurs initiaux en sortant une jolie bouse. Dans le genre idée-titre, on ne fait pas beaucoup mieux. Action Ou Vérité démarre avec un casting de petits jeunes avec des noms à être conçus une nuit d’ivresse spring breakienne : Lucy Hale, Tyler Posey, Violett Beane… Des têtes qu’on a vaguement vu quelque part, sans trop savoir où. De Spring Break il est question, puisqu’après une virée mexicaine, une poignée de jeunes Blancs, au moins dans la tête, jouent au jeu éponyme dans une ruine vaguement maudite. Le jeu les suit jusqu’à la maison, avec un principe simple (évidemment) : action, vérité, ou la mort.
Déjà qu’Action Ou Vérité met 3 plombes à démarrer alors que sa réponse est dans la question, le voilà qui se vautre tout mollement dans un ersatz de Destination Finale même pas expiateur de ces écervelés qu’on aimerait voir mourir des pires des manières. Après tout, si Blum est maso, on a bien le droit d’être sadique. Les morts se limitent à quelques nuques en coin de table et des crispations familiales dont tout le monde se fout ou presque. Difficile de tirer quoi que ce soit d’un tel produit marketing, quand les affreuses grimaces qui servent d’ébauche de métaphore de la pression sociale sont rapidement vidées de leur sens sur l’autel d’un triangle amoureux ronflant. Très, très complexe d’être inspiré de quoi que ce soit, et encore moins à l’écrit, face à un Action ou Vérité qui devait avoir la même exigence lâche de producteurs au moment de sa validation que les films originaux Netflix sortis depuis le début de l’année.
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