LE DAIM | La comédie de Quentin Dupieux ouvrira la Quinzaine

Qui ?

Quentin Dupieux signe et resigne : moins de deux mois après la sortie de son premier long-métrage hexagonal, Au Poste !, voilà qu’il s’attelle au tournage de son second, Le Daim.

Le cinéaste de retour des États-Unis rafle déjà des vedettes du cinéma franchouillard. Avec en tête d’affiche : Jean Dujardin, dans un rôle comique que l’on peut imaginer proche de Hubert Bonnisseur de la Bath, alias OSS 117. À ses côtés, Adèle Haenel, dont on attendra de voir le jeu dans un style comique auquel elle n’est guère habituée, si l’on fait exception de Les combattants – qui lui a valu (au passage) un César de la meilleure actrice.

 

Quoi ?

Un scénario des plus dupieusiens : Georges (Jean Dujardin) quitte sa banlieue pavillonnaire et plaque tout du jour au lendemain pour s’acheter le blouson 100% daim de ses rêves. L’achat vire à l’obsession et finit par plonger le détenteur du daim dans un délire criminel…

 

Quand ?

Le film a été tourné durant le printemps 2018. Il fera l’ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs au festival de Cannes 2019 et arrivera ensuite en salle le 19 juin, distribué par Diaphana. 

"Jean

Pourquoi ?

Comme l’a montré Au Poste !, le retour de Dupieux en France marque un tournant dans sa filmographie. En lieu et place de son humour absurde taiseux, le cinéaste privilégie désormais un comique franco-français, où les jeux de mots et l’art du dialogue côtoient les situations les plus cocasses.

Après la grande gueule de Poelvoorde et les mimiques de Ludig, le choix de Dujardin apparaît logique. Symbole de l’humour franco-français, dans ce qu’il a de meilleur (OSS 117) comme de plus limite (Brice de Nice), le comédien apporte dans ses bagages son sens du bon mot et du mauvais goût.

Quant à Adèle Haenel, son incursion dans une comédie, elle qu’on connaît d’ordinaire pour ses rôles éprouvants dans des drames, devrait amener un contrepoint bienvenu à la gouaille à tendance mégalomane de son congénère masculin.