EXTREMELY LOUD & INCREDIBLY CLOSE

EXTRÊMEMENT FORT ET INCROYABLEMENT PRES

STEPHEN DALDRY | USA | 128 MIN | 29 FÉVRIER 2012 | THOMAS HORN, TOM HANKS, SANDRA BULLOCK

Oskar Schell, 11 ans, est un jeune New-Yorkais à l’imagination débordante. Un an après la mort de son père dans les attentats du World Trade Center, le « jour le plus noir », selon l’adolescent, il découvre une clé dans les affaires du défunt. Déterminé à maintenir un lien avec l’homme qui lui a appris à surmonter ses plus grandes angoisses, il se met en tête de trouver la serrure qui correspond à la mystérieuse clé. Tandis qu’il sillonne la ville pour résoudre l’énigme, il croise toutes sortes d’individus qui, chacun à leur façon, sont des survivants. Chemin faisant, il découvre aussi des liens insoupçonnés avec son père qui lui manque terriblement et avec sa mère qui semble si loin de lui, mais aussi avec le monde déconcertant et périlleux qui l’entoure…

Depuis sa consécration obtenue en 2003 avec The Hours, Stephen Daldry semble engager à chaque film une course à l’Oscar. Malheureusement, ce mélodrame n’a ni la grandeur et la fougue d’un Billy Elliot ni d’interprète remarquable pour donner davantage d’ampleur à son métrage – exit Kate Winslet, Nicole Kidman, Meryl Streep ou Julianne Moore… on a droit à Sandra Bullock : cherchez l’erreur. En effet, le gendre idéal de l’Amérique – j’ai nommé Tom Hanks – n’apparaît guère longtemps et remplit parfaitement son rôle de papa-parfait tragiquement disparu dans cet injuste attentat perpétré par des barbus cruels. De son côté, Sandra Butox se contente de quelques scènes où elle passe la majorité de son temps à chialer – la ménagère est sensée s’identifier bordel. Autre spécialiste et désormais abonnée aux films académiques cherchant à faire pleurer dans les chaumières, Viola Davis n’est guère plus marquante dans ce rôle (maintenant systématique) de la black qui en a (un peu) bavé mais qui retire de sa vie une bravoure et une dévotion admirable. Enfin, le vétéran Max Von Sydox, seul acteur du film à avoir obtenu une citation aux Oscars, fait ce qu’il peut dans son rôle de papy muet soi-disant mystérieux – mais ça n’aura pas suffit pour rejoindre Nicole et Kate récompensée pour leur prestation dans The Hours et The Reader

Le film repose donc sur les jeunes épaules de Thomas Horn. Si le cinéaste britannique avait permis à Jamie Bell de se révéler, crevant l’écran dans le rôle de ce jeune adolescent des quartiers populaires qui rêvait de devenir danseur, il ne renouvelle ici pas l’exploit. Tout juste permait-il au jeune acteur débutant de crever… les tympans du spectateur. Braillard, autoritaire, larmoyant, il s’affirme comme un challenger redoutable à Asa Butterfield (Hugo Cabret) pour truster tous les prochains rôles de « pauvre gamin orphelin/négligé/défavorisé au regard attendrissant » – placé laissée vacante par un Freddie Highmore désormais ravagé par la puberté. Alors pourquoi accorder une étoile à ce film calibré pour les Oscars ? Parce que le support original (le roman de J.S. Foer) contenait suffisamment de belles petites choses que même noyées dans un irritant océan de manières lacrymales, on arrive parfois à être ému par cette quête improbable.

Celui qui avait marqué les esprits dès son premier long-métrage (Billy Elliot) est en train de suivre une route extrêmement balisée, incroyablement contrôlée par les patrons d’Hollywood. Ainsi, son dernier métrage est d’un conformisme révoltant, neutralisant toute magie et forçant toute émotion, doté d’un casting en forme de concentré d’acteurs larmoyants (le best-of de ses dernières années qui réjouira la ménagère américaine : Tom Fucking Hanks, la cruche Sandra Butox, une black qui a su s’intégrer, un vieux papy cherchant la rédemption et un adorable rejeton malheureux).

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ffred
12 années il y a

Mais quelle merde ! Et pourtant Daldry est le directeur de mon film préféré : The Hours ! 🙁

Wolvy128
12 années il y a

Je n’ai vraiment pas apprécié ce film particulièrement bavard et beaucoup trop axé sur l’émotion. A tel point qu’il a finit par m’ennuyer. Sans compter que j’ai trouvé le personnage interprété par le jeune acteur assez exaspérant. Pas un très bon souvenir en définitive.

ASBAF
12 années il y a

Ça t’étonne tant que ça ? Tom Hanks quoi.

neil
12 années il y a

Non mais ça va pas d’être aussi généreux… Ce film n’est pas « moyen », c’est un étron monumental, de loin le plus mauvais film de l’année. Je l’ai surnommé Extrêmement mielleux et Incroyablement lourd. Une horreur à tous les niveaux.

trackback
11 années il y a

[…] EXTREMELY LOUD AND INCREDIBLY CLOSE, Stephen Daldry […]

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