THE OLD MAN & THE GUN
La fiche
Réalisé par David Lowery – Avec Robert Redford, Sissy Spacek…
Etats-Unis – Drame, policier – Sortie (Amazon) : 31 janvier 2019 – Durée : 93 min
Synopsis : L’histoire vraie d’un braqueur de banques âgé de 78 ans qui n’a toujours pas renoncé à sa passion pour les hold-ups…
La critique du film
Après la sublime élégie de A Ghost Story l’année dernière, David Lowery change radicalement de registre avec The Old Man & The Gun tiré d’une histoire vraie, celle de Forrest Tucker, de ses dizaines de braquages et de ses spectaculaires évasions. Lowery laisse de côté la mélancolie existentielle au profit d’une charmante comédie de braquage.
Film résolument nostalgique, The Old Man & The Gun est avant tout un hommage au cinéma des années 70, à travers sa bande-son jazzy et l’aspect granuleux du 35mm. Lowery porte un regard bienveillant sur ses personnages, pour la plupart âgés, qu’il rend immédiatement attachants. Le film délaisse le spectaculaire et s’attarde davantage sur le personnage de Forrest Tucker qu’il érige en mythe. Robert Redford tient le film sur ses épaules, et incarne un anti-héros charismatique et surtout mystérieux dont on ne sait que peu de choses. On regrette presque de voir disparaître au second plan ses acolytes, Danny Glover et Tom Waits.
L’adieu d’une légende
Dernier rôle de Robert Redford au cinéma, The Old Man & The Gun se lit comme une lettre d’amour à l’acteur, dans lequel s’opère un étonnant jeu de miroir avec son personnage. Si le film pourrait demeurer mineur dans la filmographie de Lowery, il s’en dégage une sincérité désarmante : Redford est filmé avec une profonde admiration, multipliant les références à sa carrière, et notamment à Butch Cassidy et le Kid. Lorsque Forrest s’interroge sur une retraite potentielle, il est difficile de ne pas voir les propres interrogations de Robert Redford. Et qu’on se rassure, les bad guys ne se rangent jamais totalement.
The Old Man & the Gun résonne comme l’adieu tendre et délicat d’une légende du cinéma, dont les exploits feront toujours rêver à l’écran, et dans lequel il vivra éternellement.
