WONDERLAND, LE ROYAUME SANS PLUIE
La ficheRéalisé par Keiichi Hara – Avec Mayu Matsuoka, Anne Watanabe, Masachika Ichimura – Animation, Fantastique – Japon – 24 juillet 2019 – 1h55
La critique du film
Une chose est sûre, Annecy est un festival qui nous balade d’univers en univers sans qu’aucun d’eux ne se ressemble. The Wonderland nous embarque pour sa part dans un road movie fantaisiste au milieu de magiciens et d’alchimistes. Adaptation d’un roman pour enfant de Sachio Kashiwaba – « L’étrange Voyage depuis la cave » – le nouveau métrage de Keiichi Hara garde un ton très enfantin qui dénote avec une bonne partie du reste de la compétition officielle.
On se retrouve aux côtés de deux héroïnes : une jeune fille en manque de confiance et une antiquaire complètement délurée. Avec elles, nous parcourons champs, déserts et forêts au royaume de la pluie pour sauver un prince et sa principauté.
Après son très beau et plus personnel Miss Hokusai, Keiichi Hara revient aux films de commande et à des enjeux plus simples, mais n’abandonne pas pour autant son génie visuel. Accompagné de l’illustrateur russe Ilya Kuvshinov il nous offre un conte initiatique particulièrement chatoyant aux couleurs enchanteresses.
Au détour de quelques recherches, on demeure peu surpris d’apprendre que l’un des romans de Sachiko Kashiwaba a inspiré Le Voyage de Chihiro de Hayao Miyazaki tant le monde dépeint dans Wonderland, le royaume sans pluie est régi par des règles similaires. Malheureusement, Keiichi Hara peine à y insuffler une aussi grande profondeur que son aîné et le voyage paraît parfois plus fade, notamment du côté de sa narration. Reste une jolie balade à destination des plus jeunes.