LA FRACTURE
En voiture, Ray, sa femme et sa fille s’arrêtent sur une aire d’autoroute afin de se dégourdir les jambes. La petite fille fait une chute et se casse le bras. Le père de famille accourt aux urgences les plus proches. Tandis que sa femme et la fillette descendent faire une IRM. Ray, épuisé, s’endort dans le hall d’accueil. À son réveil, le cauchemar commence. Sa femme et sa fille ont disparu et l’hôpital ne trouve aucune trace du passage de la famille de Ray au sein de l’établissement.
Critique du film
Les Monroe se disputent, en route vers chez les beaux-parents, tandis que leur jeune fille se trouve sur la banquette arrière. Alors que l’embarcation familiale s’offre une pause pipi dans une station essence isolée, la petite Peri se retrouve face un chien intimidant qui l’entraîne vers une mauvaise chute, envoyant les Monroe à toute allure vers l’hôpital le plus proche.
De nombreux cinéphiles ont encore en tête The Machinist et la performance monstrueuse d’un Christian Bale cadavérique. Depuis, la carrière du réalisateur Brad Anderson n’a pas vraiment décollé, celui-ci semblant englué dans l’univers des séries B peu remarquées ou médiocres et la mise en scène d’épisodes de séries télé. Retrouvant quelque peu son savoir-faire et certaines thématiques fétiches, il fait son retour aux affaires sur Netflix avec La fracture, un thriller paranoïaque au cœur d’un hôpital où les patients disparaissent sans explications.
Une chose est sûre : le scénario de Alan B. McElroy (Détour mortel) cherche à maintenir le doute. L’explication tient-elle, comme dans Unsane, à un sinistre complot dans l’établissement ou la blessure crânienne subie par Ray en se jetant dans le vide pour rattraper sa fille Peri ? S’il est plutôt consentant, le spectateur empruntera volontiers le chemin des mystères comme il l’a fait avec nombre d’autres thrillers psychologiques auparavant, et ce en dépit de ses effets maladroits. Mais prenons les paris, les plus attentifs devraient recoller les pièces du puzzle tordu bien avant que celui-ci ne soit reconstitué à l’écran.
Bande-annonce
11 octobre (Netflix) de Brad Anderson, avec Sam Worthington