TOTAL RECALL, MÉMOIRES PROGRAMMÉES
Modeste ouvrier, Douglas Quaid rêve de s’évader de sa vie frustrante. L’implantation de souvenirs que propose la société Rekall lui paraît l’échappatoire idéale. S’offrir des souvenirs d’agent secret serait parfait… Mais lorsque la procédure d’implantation tourne mal, Quaid se retrouve traqué par la police. Il ne peut plus faire confiance à personne, sauf peut-être à une inconnue qui travaille pour une mystérieuse résistance clandestine. Très vite, la frontière entre l’imagination et la réalité se brouille. Qui est réellement Quaid, et quel est son destin ?
« Parfois les annonceurs ne mentent pas sur la marchandise ». Phrase pleine de sagesse que j’ai pu entendre à propos du remake de Total Recall en salles depuis hier résumant assez bien la valeur apparente de cette série B sans ambition et… sans intérêt. Dans un monde à mi-chemin entre Matrix et I-Robot, on suit le « modeste ouvrier » Dennis qui s’ennuie passablement dans son boulot de soudeur et dans sa vie conjugale : il faut dire que se taper une MILF esthétiquement très retouchée dans un taudis lugubre, ça te rendrait impuissant et dépressif pas mal de mecs. Un soir où sa belle secouriste est déja profondément endormie, il choisit d’aller trinquer un bon coup avec son poto black dans le pub du coin. Complètement sobre malgré les plusieurs pintes qu’il s’enfile, il prend la meilleure décision de toute sa vie : aller se faire implanter des faux-souvenirs chez Rekall, comme si une agence de voyages te faisait payer cher des vacances que tu ne feras jamais vraiment. On sent déjà à quel point le Dennis est un mec lucide. Pour donner un peu de piment à sa VDM, il choisit de se faire inventer une vie d’espion. Sauf qu’au moment de l’envoyer au pays des rêves, les machines de Rekall indique que le Dennis est déjà un espion. WOW. Quel twist de malade mental n’est ce pas ? S’en suivent une bonne heure et demie de course-poursuite, de bastons, de gunshots, de pseudo-mystères quant à la véritable identité du Farell… Un florilège, un régal, un capharnaüm.
Non. Un film bordélique scénaristiquement et cinématographiquement digne d’un épisode de la saga Underworld – on m’indique dans l’oreille que le Wiseman est déjà responsable de deux opus – avec ses mouvements de caméra superflus semblant rechercher la profondeur de champ [hey dude, ton film il est en 2D] où l’on retrouve l’insipide Colin Farell et l’effroyable créature botoxée Kate Beckinsale qui, débarrassée de sa combinaison de cuir vampirique, n’a plus de raison de tourner au cinéma tellement elle ne sait pas jouer. Len L’homme sage se sent obligé de lui donner du taf par devoir conjugal et il nous impose donc de nombreuses scènes où elle débite sans crédibilité des répliques surfaites et réchauffées en mode badasse. Enfin, Jessica Biel-Timberlake, Bill Nighy sous calmant et Bryan Cranston avec une perruque blonde viennent compléter le casting de ce long métrage douteux.
Voilà un film qui aurait du se contenter d’une sortie en DTV. Remake paresseux et bruyant, ce Total Recall : Mémoires Programmées ne parvient même pas à vous empêcher de piquer du nez malgré sa débauche incessante de coups de feu, d’explosions et de combats.
LEN WISEMAN | USA | 121 MIN | 15 AOÛT 2012 | COLIN FARELL, KATE BECKINSALE, JESSICA BIEL |
Autant aller se refaire le sublime film original de Verhoeven dans son nouveau master HD…
L’une des plus grosses daubes depuis longtemps. La palme d’or de la m…
Trop d’action, trop d’explosions, trop de cascades, trop de tout quoi…
[…] même avec ses budgets riquiquis et ses pitchs classiques, celui de la SF d’anticipation. Total Recall (le remake), Oblivion, la liste des navets idiots et superficiel peut être longue si l’on […]