DU VENT DANS MES MOLLETS
Prise en sandwich entre des parents qui la gavent d’amour et de boulettes, Rachel, 9 ans, compte les minutes qui la séparent de la liberté. Jusqu’au jour où son chemin croise celui de l’intrépide Valérie.
Après La tête de maman, la réalisateur Carine Tardieu continue de s’intéresser à ce qui se passe dans la vie des enfants. Celle-ci adapte la bande-dessinée de Raphaële Moussafir avec qui elle a collaboré pour écrire le scénario et les dialogues du film. Se déroulant dans les années 80, Du vent dans mes mollets raconte l’histoire de la jeune et timide Rachel qui voit débarquer l’intrépide et espiègle Valérie dans sa classe. Beaucoup moins réservée et bien plus culottée, elle va permettre à sa camarade de se libérer de ses peurs et de l’emprise étouffante – bien que bienveillante – de ses parents. On suit d’ailleurs également le sort de ces deux parents au passé difficile et à la vie de couple désormais un peu trop monotone. Agnès Jaoui et Denis Podalydès sont impeccables, la première drôle et attachante et le second comme à son habitude attendrissant avec sa mine penaude de brave gars. Les deux gamines ont été particulièrement bien castées parmis 500 candidates avec l’adorable Juliette Gombert pour camper Rachel et la dynamique Anna Lemarchand pour dynamiter cet univers un peu trop figé.
Comme pour La tête de maman, il y a de belles trouvailles et de jolies scènes, un univers visuel et sonore riche et soigné, de l’émotion et des acteurs impeccables avec de jeunes révélations. Comme pour La tête de maman, il y a aussi un rythme et une qualité inégal avec quelques scènes un peu tirées par les cheveux. Sauf que cette fois les péripéties sont plus acceptables car elles appartiennent à une histoire racontée et perçue par une enfant de neuf ans. Il y a de l’innocence, de la curiosité ou de l’incompréhension envers ce monde parfois déconcertant. Carine Tardieu, qui se reconnaît volontiers très fantaisiste, raconte son histoire avec humour et tendresse, permettant de raccrocher le spectateur lorsqu’elle s’égare un peu en cours de route. Du vent dans mes mollets est un joli petit film, pas forcément mémorable, mais terriblement attendrissant et rafraîchissant. Idéal pour cette fin d’été.
CARINE TARDIEU | FRANCE | 89 MIN | 22 AOÛT 2012 | JULIETTE GOMBERT, AGNES JAOUI, ISABELLE CARRE |
Mais tout à fait mon cher, un joli petit film mignon et sympathique dont la fin m’a de surcroit surpris (pas facile à dire cette fin de phrase).
Bonsoir Wilyrah, j’en sors: très bien. Film qui n’est pas niais avec des acteurs tous épatants: Agnès Jaoui (dont je ne suis pas très fan) est très bien. Sans parler de l’inamovible Podalydès. C’est un film frais (…). Bonne soirée.
Bonsoir Dasola, merci de ton passage et content que tu aies passé un bon moment.
Je me suis permis d’éditer un peu ton message afin de ne pas trop en révéler sur le film pour ceux qui ne l’ont pas vu. J’espère que tu ne m’en voudras pas.
C’est bien dit « Idéal pour cette fin d’été », si j’ai trouvé beaucoup de bonnes choses et d’émotions, c’est assez inégal pour moi. Ou je n’ai pas les enfants (ce qui serait nouveau) ou je les ai trouvé assez pénibles… 🙂
« Inégal » est le mot exact que j’ai employé en sortant de la salle. Je te rejoins donc.
J’ai trouvé cela formidable. Ca sort un peu de l’ordinaire des comédies à la françaises traditionnelles…
Ouais trop mignon ce film. Les petites filles sont juste parfaites de naturel ! Excellent moment nostalgique avec Carré, Jaoui et Podalydès. Je suis emballé 🙂
J’ai bien aimé ce petit film!
De temps en temps, ça fait du bien des films qui ne sont pas ‘si’ torturés, tout simplement. 🙂 Enfin c’est juste mon avis!