L’OISEAU-TEMPÊTE
Dans le Tokyo du début des années 90, deux femmes tombent amoureuses du même homme, et de dangereuses conséquences en découlent.
Critique du film
L’Oiseau-Tempête se déroule à Tokyo en 1989 et suit le mystère autour de Lucy Fly une insaisissable expatriée, au passé brumeux. Travaillant en tant que traductrice dans la capitale japonaise, elle tombe amoureuse d’un photographe local, lui aussi marqué par son passé. Alors qu’elle ne laissait rien apparaître, sa vie va être bouleversée lorsque qu’une autre expatriée, Lily Bridges, va s’immiscer dans son histoire dans l’espoir de conquérir son petit-ami. Mais un jour, Lily disparaît mystérieusement.
Adapté d’un roman de l’écrivaine britannique Susanna Jones, L’oiseau-tempête de Wash Westmoreland (Still Alice, Colette) offre à Alicia Vikander un rôle ambigu, entre la jeune femme candide et la séductrice impitoyable, après s’être un peu égarée en chemin avec Tomb Raider. L’actrice s’était faite plus rare ces dernières années mais elle a visiblement enchaîné plusieurs tournages en douce. Face à elle, Riley Keough (American honey, Under the silver lake, It comes at night) complète le triangle amoureux autour du convoité Naoki Kobayashi.
Bien que pas complètement palpitant, L’oiseau-tempête (Earthquake Bird) réussit à créer une atmosphère troublante, pour maintenir le mystère et s’appuie sur la prestation solide (et bilingue) de l’actrice suédoise oscarisée pour compenser les soucis de rythme. Mais, les dernières minutes jusqu’à son dénouement, que les plus perspicaces auront peut-être anticipé, peinent à convaincre, coupant les ailes d’un film jusqu’alors intrigant. Une tempête dans une verre d’eau.