PERSONNE NE SAIT QUE JE SUIS LÀ
Critique du film
Jorge Garcia tient le rôle principal de Personne ne sait que je suis là, le nouveau film débarqué sur Netflix en cette fin de mois de juin. Ce nom ne vous évoque peut-être rien de prime abord mais les fans de Lost devraient immédiatement avoir le regard qui s’éclaire, retrouvant l’un des protagonistes phares de la série de J. J. Abrams dans laquelle il incarnait Hugo Reyes, le lauréat malheureux de la super-cagnotte américaine.
Dans ce drama chilien récupéré par le géant du streaming (qui n’en finit plus d’intégrer à son catalogue des productions sud-américaines, telles que La plateforme, Sombre fortune ou encore Intuition…), il campe un homme solitaire qui s’efforce de combattre ses démons personnels. Berger, il mène son quotidien routinier sur une île isolée, avec son oncle Braulio. Tous deux coupent du bois, exploitent la peau de mouton, réceptionnent des marchandises par bateau. Une vie d’ermite loin de toute connexion téléphonique ou accès au numérique (ni télévision ni Internet dans la modeste et sombre demeure qui leur sert de logis). Mais le soir, Memo se remémore ses rêves d’enfant en rêvetant une cape pailletée, du vernis Ensuite, Memo se cache dans sa chambre, enfile une cape fortement pailletée et revêt de vernis à ongles, s’imaginant couvert de gloire pour ses talents de chanteur.
Dans cet humble faux crossover d’A star is born et de La Belle et la Bête, Jorge Garcia livre une prestation solide qui devrait inévitablement toucher certains spectateurs au cœur tendre alors que le réalisateur ose quelques embardés surréalistes qui produisent leur petit effet, entre fantaisie et réalité, apportant au film profondeur et ambiguïté.
Bande-annonce
Juin 2020 (Netflix) – Avec Jorge García, Millaray Lobos, Luis Gnecco