PARENTS D’ÉLÈVES
Critique du film
Femme fatale écorchée dans La nuit venue et compagne évanescente de Vincent Macaigne dans Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait, Camelia Jordana vit une période faste actuellement et s’essaie à tous les genres. Après le drame nocturne et la balade romantique, l’actrice devenue comédienne s’attaque au genre comique avec Parents d’élèves, aux côtés de Vincent Dedienne, sous la direction de Noémie Saglio (Connasse). L’humoriste qui commence à percer dans le septième art tient, lui, le rôle principal de cette comédie rafraîchissante en baby-sitter propulsé papa de substitution suite à un petit mensonge du jeune garçon dont il a la charge. Quand il rencontre la nouvelle institutrice du gamin, l’usurpation se renforce et le mensonge devient plus important tandis qu’il tombe sous le charme de l’enseignante.
En période de crise sanitaire où les blockbusters désertent les salles, les petits films indépendants et quelques comédies hexagonales peuvent profiter d’une exploitation plus intéressante et parvenir à un succès public plutôt réjouissant. Avec Tout simplement noir et Antoinette dans les Cévennes, les spectateurs français ont envoyé un signal notable aux propriétaires des salles de cinéma et Parents d’élèves pourrait bien en profiter grâce à son capital sympathie, son esprit « Vivre ensemble » et sa gaieté globale qui font du bien en ces temps sinistres.
Pas inoubliable, la comédie (à coloration romantique) de Saglio a au moins le mérite de caler quelques tacles aux clichés, au patriarcat et à la misogynie, de s’offrir quelques répliques qui font mouche et de tirer profit de ses deux comédiens principaux, charmants dans leur registre. Les ingrédients pour un futur succès en salle ? On prend les paris.
Bande-annonce
7 octobre 2020 – De Noémie Saglio, avec Vincent Dedienne, Camélia Jordana