LA MAISON AU BOUT DE LA RUE
MARK TONDERAI | USA | 101 MIN | 21 NOVEMBRE 2012 | JENNIFER LAWRENCE, ELIZABETH SHUE, GIL BELLOWS
Elissa et sa mère s’installent dans une nouvelle ville et apprennent vite que la maison voisine de la leur a été le théâtre d’un massacre. En effet, une jeune fille y a assassiné ses parents. Quand Elissa devient amie avec le fils qui a survécu au drame, elle comprend que l’histoire est loin d’être terminée.
Sorti dans le plus strict anonymat (une seule copie française et une projection quotidienne, en deuxième partie de soirée), le modeste thriller réalisé par Mark Tonderai ressemble à s’y méprendre au prototype du film Direct-to-video. La présence à l’écran de la talentueuse et délicieuse (pourtant je n’aime pas les filles en Converse) Jennifer Lawrence n’a visiblement pas convaincu les distributeurs et les exploitants.
Après visionnage (il fallait en vouloir pour découvrir le film sur grand écran), on peut avoir quelques éléments de réponse : la réalisation de Tonderai est plutôt médiocre avec des effets visuels très cheap frôlant l’amateurisme et un scénario boiteux du niveau d’une série Z – avec son twist tellement gros qu’il est impossible de le voir venir, à moins que mon cerveau ramolli ne m’ait joué ce soir là un vilain tour. Qu’est donc venu faire Jennifer Lawrence (Like Crazy, Hunger Games…) dans ce tout petit film relevant davantage du drama et du faire-valoir que du thriller efficace ? Sans forcer son talent, la jeune actrice est quasiment le seul atout de La maison au bout de la rue, qui ne devrait pas sortir de son anonymat pas plus qu’il n’arrive à la cheville de son modèle signé Wes Craven.
Bon, je vais écrire ma critique au plus vite pour rééquilibrer tout ça. Effectivement, le film n’est pas un chef d’oeuvre du genre. Mais, s’il est faiblard dans sa mise en scène ou son dénouement après le twist, son scénario contient des choses intéressantes dans l’approche que l’on a des personnages. Mark Tonderai fait quelques clins d’oeil à mon idole Argento (le plan qui balaye façade et fenêtres de la maison dans laquelle vit Jennifer Lawrence se réfère, clairement à mon sens, au plan à la Louma d’anthologie dans « Ténèbres », je ne pense pas que ça soit fortuit ; idem pour la fameuse dernière image, trauma enfantin en flashback typique des premiers Argento), je ne peux donc qu’éprouver de la bienveillance pour lui 🙂
Et attention, ce film n’a aucun rapport avec le film de Wes Craven, si ce n’est de contenir « Maison » et un titre à rallonge.
Enfin, qu’as-tu contre les fille qui portent des Converse ?
Je crois qu’en postant ma critique, j’attendais justement une réaction de ta part ^^
Je trouve le scénario très faiblard, la mise en scène inexistante (ou alors avec des pauvres effets visuels), le rythme assez étrange.
Il y a quelques bonnes choses (et pas que le générique ^^) mais franchement, les gros gros défauts viennent énormément contrebalancer les deux-trois atouts de ce bien dispensable film.
Quant à la ressemblance avec The last house on the left, outre le titre qui ne peut pas être un hasard de similarité, si tu n’as vu ni l’original ni le très bon remake, alors forcément tu ne vois aucune ressemblance.
Un avantage que le film de Tonderai a cependant sur celui de Iliadis : Lawrence est plus pulpeuse que Paxton 🙂
Franchement, à un moment, je ne sais pas pourquoi mais j’ai pensé au très médiocre « The stepfather » avec Dylan Walsh, tellement je trouvais ça mauvais.
Mais les deux films n’ont rien à voir ! « La dernière maison sur la gauche » est un remake du film de Craven, qui était un « remake », ou plutôt une relecture, de « La Source » d’Ingmar Bergman. C’est un rape-and-revenge, ce que n’est pas « La Maison au bout de la rue », qui, comme tu le dis, est plutôt un drama (teinté de survival). D’accord, certains films (La Maison au fond du parc, The House at the Dead-end street…) sortis il y a 30 ans cherchaient à capitaliser, via leurs titres, sur l’aura du film de Craven, mais je crois qu’ici, ça relève davantage du clin d’oeil (qui ne parlera pas forcément à tout le monde) que de la volonté de faire sonner le tiroir-caisse.
J’ai vu l’original (merci), pas le remake. Et je ne vois aucun point commun, hormis le « Maison » du titre, entre les deux films. Ou alors, je n’ai rien compris, ni à l’un, ni à l’autre.
Je te rejoins, c’était plutôt une manière pour moi d’inviter les visiteurs à jeter un oeil au très bon remake d’Iliadis – rarement pris autant de plaisir devant un « rape and revange ». C’est en effet un remake d’une relecture ^^
Je me doutais que tu avais vu l’original ! Visionne le remake 🙂
Petit malin ^^
Si je trouve le remake, je me pencherai sur son cas. J’ai vu, il y a deux semaines, « Le dernier train de la nuit » (« L’ultimo treno della notte », qui était sorti en Frace à l’époque sous le titre « La Bête tue de sang-froid »), qui transpose l’histoire de « La dernière maison… » (ou de « La source » 😉 ) dans un train de nuit. Avec Mecha Méryl en « dame du train » (elle est crédité comme ça au générique) ultra-perverse. Je dirais preque que j’ai trouvé le film d’Aldo Lado plus intéressant que le Craven…
Et, pour l’anecdote dont tout le monde se fout, mais je l’écris quand même, hier soir, j’ai vu… La maison aux fenêtres qui rient (sans capter au premier abord que c’était un film de « maison »). Voilà voilà.
[…] HOUSE AT THE END OF THE STREET, de Mark Tonderai […]
[…] mais restent efficaces. L’actrice principale, rappelant parfois Jennifer Lawrence dans La maison au bout de la rue, tient la baraque et sort inévitablement du lot (avec une batterie de personnages secondaires […]