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HAPPIEST SEASON

Une jeune femme souhaite demander sa petite amie en mariage lors du repas de Noël, mais ses plans sont chamboulés lorsqu’elle découvre que sa partenaire n’a pas fait son coming-out auprès de ses parents conservateurs.

Critique du film

Voici venu le temps des rires et des chants… et des films gentils qu’on regarde en famille… Alors que de nombreux foyers choisiront certainement Love actually, quelques tribus plus aventureuses – lassées de revoir la romcom chorale de Richard Curtis, réussie mais un brin excluante – se laisseront tenter par Happiest Season de Clea DuVall, assez paresseusement devenu Ma belle-famille, Noël et moi pour évoquer la comédie culte de Jay Roach avec Robert DeNiro et Ben Stiller. Grand bien leur en prendra puisque, en ces temps troublés, un film charmant et rassembleur tombe à pic.

Gay loves matters

Parce que la représentation, ça compte. Première comédie romantique sur un couple homosexuel (lesbien, en l’occurrence) produite par un grand studio hollywoodien, Happiest season se destinait à l’origine à une exploitation en salle pour le début d’année 2021 mais c’est finalement la plateforme Hulu qui l’a rachetée. Et celle-ci se frotte les mains puisqu’elle a battu deux records, réalisant la meilleure audience historique pour un film original sur ce service et attirant plus de nouveaux abonnés que tout autre long métrage inédit précédemment apparu dans le catalogue. Une consécration pour cette première romcom de Noël LGBT qui, en plus de se distinguer avec ce titre lourd à porter, se révèle plutôt drôle et attachante.

Bien que les prémisses du film semblent préparer à un enchaînement de gags lors de la rencontre avec les parents, Clea DuVall et sa co-scénariste Mary Holland adoptent une approche plus douce et nuancée émotionnellement. Dans une ambiance chaleureuse aux teintes ambrées et après un générique offrant une mise en place astucieuse sur fond de cartes postales de vœux un brin ringardes, le film introduit avec tendresse un couple à l’alchimie évidente, porté par Mackenzie Davis et Kristen Stewart. Le choc des cultures et la question du coming-out se retrouvent au cœur de ce récit familial qui ne manque pas de saveur et qui parvient à convaincre – en dépit de quelques facilités – grâce à ses interprètes, dont une Abby (Kristen Stewart) qui suscite de facto l’empathie du fait de la situation dans laquelle elle se retrouve, malgré elle, par amour.

Mission accomplie pour Happiest Season qui devrait logiquement trouver une place de choix au panthéon des comédies romantiques de Noël pour sa drôlerie, son esprit et sa douceur. Un petit plaisir comme une bouchée de pain d’épices – un brin sucrée mais qui procure une certaine satisfaction – légèrement relevé par quelques dialogues subversifs. Une tranche d’espoir et d’acceptation qui valide parfaitement l’idée que la communauté queer méritait elle aussi sa place au pied du sapin.

Bande-annonce

Disponible en achat digital le 17 décembre et en VOD le 21 décembre 2020


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