LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE
Les Collingwood possèdent une maison isolée, sur les berges d’un paisible lac. Leur fille, Mari, et sa copine Paige ne vont pas tarder à se faire enlever par un psychopathe évadé, Krug, sa compagne Sadie, son frère Francis et son fils, Justin. Laissée pour morte, Mari tentera de rejoindre à la nage la demeure familiale, sa dernière chance de survie…
Il y a des films dont on attend beaucoup – à cause du buzz qui les entoure ou encore de la réputation du cinéaste – et il y en a d’autres dont on n’attend pas grand chose, hormis peut-être réussir à nous divertir l’espace d’une soirée, bien installé dans son canapé. Le remake du film de Wes Craven (La dernière maison sur la gauche, déjà subversif et dérangeant souffrait malgré tout de moyens limités) semble parfaitement correspondre à cette catégorie lorsque j’en entame le visionnage Très rapidement, la nouvelle version de Dennis Iliadis (cinéaste non-hollywoodien, ceci explique cela!) s’impose comme un film à la hauteur de l’original, voire meilleur encore, et non pas comme un énième remake commercial, grossier et ultra-prévisible destiné aux boutonneux. Grâce à une mise en scène habile et à une science du cadrage indéniable, Iliadis légitime ce remake, sublimé par une photographie somptueuse, rappelant les tons et le lyrisme du superbe Mean Creek.
Après avoir choisi un autre européen pour revisiter une de ses premières œuvres tournées avec les moyens du bord (La colline a des yeux), Wes Craven, producteur de ce remake, fait encore un choix judicieux avec le grec Dennis Iliadis, ce dernier ayant su respecter l’œuvre originale tout en l’actualisant et en la rendant diablement prenante, tendue, élégante et même teintée d’une certaine poésie macabre.
The Last House on the Left prouve que faire un remake ne signifie pas nécessairement réaliser une version cheap d’un film poussiéreux qu’on destinera à un public abruti nourri au pop-corn et aux clichés horrifico-gore, mais qu’un ravalement de façade élégant et une actualisation plutôt habile du thème principal – rappelant parfois Funny Games US – peuvent offrir une toute nouvelle jeunesse à une œuvre voire même la rendre encore plus captivante.
DENNIS ILIADIS | USA | 100 MIN | 22 AVRIL 2009 | SARA PAXTON, MONICA POTTER, AARON PAUL
Très bonne critique également, parfaitement juste quant à la qualité de l’œuvre. Paradoxalement, je ne me souvenais plus avoir autant aimé le film, je pense donc le revoir prochainement en dvd !
J’en avais peu entendu parler, mais du coup, ça me donne envie de le voir.
Un rape&revenge qui plaira aux fans du genre. Encore que : si la scene d’intro donne le ton, il faut quand meme attendre 45 minutes avant d’avoir un peu d’action a se mettre sous la dent. Reste une ambiance parfois tendue et deux morts bien violentes (surtout la derniere tres fun !)
[…] qui ne devrait pas sortir de son anonymat pas plus qu’il n’arrive à la cheville de son modèle signé Wes Craven. […]
[…] Un film inquiétant réalisé par Ti West, avec Sara Paxton […]
[…] la Mort et plus récemment dans le prequel de The Thing. A ses côtés, Aaron Paul (Breaking Bad, La dernière maison sur la gauche) se montre tout aussi convaincant dans la peau du mari fêtard qui fuit toute responsabilité et […]
Intéressant car je ne suis en aucun point d’accord avec votre critique.
C’est sûr que passer derrière Craven, c’était chaud d’avance. Forcément, cette oeuvre souffrira toujours de la comparaison avec son aînée…mais en tout cas j’ai plein de choses à reprocher à cette nouvelle version.
Au niveau acteurs, à part Aaron Paul qui est tellement bon que je trouve qu’il dépasse le Weasel original mais qui surpasse trop Garret Dillahunt autrement dit Krug le chef et Riki Lindhome qui joue aussi bien le jeu sadique de Sadie, les autres ne valent pas grand-chose à mon sens.
Niveau scénario, y a des partis pris qui m’ont profondément déçue. Je ne peux pas en dire trop par peur de spoiler, mais ça sent vite le tout-est-bien-qui-finit-bien-sauce-us.
Une scène de viol bien trop longue, par rapport au reste du film bien trop sage.
Craven nous livrait une oeuvre d’une incontestable violence mais qu’il avait su contraster avec de gentilles scènes (papa maman qui préparent l’anniversaire) souvent burlesques (les deux flics inutiles et stupides). Ca faisait du bien de souffler un peu entre chaque humiliation/torture et en même temps c’était intéressant ce concept douche froide-chaude. Je pourrais parler des heures de film !
En bref, ce fut pour moi un remake complètement inutile (ou alors juste pour remettre au goût du jour l’original génial avec en plus une bande-son d’enfer !) au même titre que Martyrs d’ailleurs.