SONS OF PHILADELPHIA
Critique du film
Après Bluebird, Jérémie Guez n’a pas tardé à traverser l’Atlantique pour signer un nouveau polar, Sons of Philadelphia, tourné presque dans la foulée. Pour cette première excursion loin de ses terres, il réunit un casting international avec Matthias Schoenaerts, Joel Kinnaman, Maika Monroe et Ryan Philippe – qui s’est fait plutôt discret sur les écrans depuis vingt ans.
Porté par un Matthias Schoenaerts magnétique – et désormais abonné aux films de gangsters et autres dramas criminels depuis sa révélation dans Bullhead (Le fidèle, Red sparrow, Frères ennemis, Quand vient la nuit…) -, Sons of Philadelphia s’inscrit dans la pure tradition des films de mafia américains. Deux frères mêlés au banditisme local, des pressions extérieures qui tendent leurs relations, des premiers règlements de compte puis une tragédie pour placer les protagonistes dans une situation de non-retour… Rien de neuf sous le ciel grisâtre de la cité de Pennsylvanie.
(Faux) Frères ennemis
Scolaire, le film déroule sa narration lente sans parvenir à insuffler une dramaturgie suffisamment solide et prenante pour captiver l’attention. La rupture semble courue d’avance, comme le début de romance du protagoniste principal, jusqu’à un dénouement que l’on sait arriver mais qui attendra les ultimes minutes pour se produire.
Contrairement à Bluebird qui avait du renoncer aux salles obscures en plein confinement du printemps 2020 pour terminer sa trajectoire en VOD, Sons of Philadelphia aura, lui, les honneurs d’une exploitation sur grand écran. Mais parviendra-t-il à se distinguer dans un calendrier embouteillé de sorties ? Pas sûr qu’il ait suffisamment d’atouts pour profiter d’un bouche-à-oreilles enthousiaste…
Bande-annonce
26 mai 2021 – Avec Matthias Schoenaerts, Joel Kinnaman