WADJDA
Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Bien qu’elle grandisse dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace. Wadjda se voit donc refuser par sa mère la somme nécessaire à cet achat. Déterminée à trouver l’argent par ses propres moyens, Wadjda décide alors de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée.
Premier film saoudien de l’histoire, Wadjda se démarque d’ailleurs d’autant plus qu’il est réalisé par une femme. Offrant une vision intérieure authentique de la vie dans le royaume, Haifaa Al Mansour réalise Wadjda sans tomber dans la caricature. Elle est bien consciente qu’hommes et femmes sont soumis à la pression de la société et du système. Dans un pays où il n’existe aucune salle officielle, réaliser Wadjda était déjà un petit exploit en lui-même. Mais le geste ne suffit pas. Le plus louable est qu’elle transforme l’essai avec talent et délicatesse nous offrant ainsi un premier film de très bonne qualité. Une ode à la liberté portée par un souffle d’innocence incarné par cette jeune fille attachante et un brin effrontée. Un film écrit, réalisé et interprété avec finesse défendant avec humour et courage la cause féminine et clamant par la même occasion son amour du cinéma. À ne pas manquer.
HAIFAA AL MANSOUR | COMEDIE | AR. SAOUD. | 97 MIN | 6 FEVRIER 2013 | WAAD MOHAMMED, REEM ABDULLAH |
Lu et approuvé ! 😉 Content que ça t’ait plu !
Merci de me l’avoir recommandé 😉
Je dois dire que j’ai été moins emballé… Certes la fable est tendre, mais très didactique. Le film alterne quelques jolis moments et de nombreuses scènes un peu triviales. Ma critique : http://tedsifflera3fois.com/2013/03/13/wadjda-critique/