MÖBIUS
GRÉGORY LIOUBOV, UN OFFICIER DES SERVICES SECRETS RUSSES EST ENVOYÉ À MONACO AFIN DE SURVEILLER LES AGISSEMENTS D’UN PUISSANT HOMME D’AFFAIRES. DANS LE CADRE DE CETTE MISSION, SON ÉQUIPE RECRUTE ALICE, UNE SURDOUÉE DE LA FINANCE. SOUPÇONNANT SA TRAHISON, GRÉGORY VA ROMPRE LA RÈGLE D’OR ET ENTRER EN CONTACT AVEC ALICE, SON AGENT INFILTRÉ. NAÎT ENTRE EUX UNE PASSION IMPOSSIBLE QUI VA INEXORABLEMENT PRÉCIPITER LEUR CHUTE.
Avec son casting international relativement prestigieux et son trailer le vendant comme un thriller d’espionnage racé et complexe dans la lignée des scénarios nolanesques, Möbius veut se donner une allure et une grandeur qu’il n’a pas et n’atteint jamais. Faussement sophistiqué, le long-métrage de Eric Rochand transpire la production européenne qui se veut simili-hollywoodienne, s’offrant même la présence d’un acteur emblématique (Tim Roth) pour camper le bad-guy au coeur de l’intrigue. Malheureusement, les acteurs – Roth inclus – sont livrés à eux-mêmes dans des rôles bien peu subtils. Si Rochand réussit modérément le versant espionnage de son film, celui-ci semble beaucoup plus maladroit dans la romance. Les séquences d’intimité entre Alice et Gregory frôlent parfois le ridicule. Les deux comédiens, qui ne s’en sortent pas si mal sur l’ensemble du film, sont enfermés dans des séquences minimalistes et inconfortables. A plusieurs reprises, au lieu d’être envoûté par cette histoire d’amour fusionnel que Rochand essaie de lui vendre, le spectateur se prendrait presque à pouffer ou bailler devant les orgasmes de cette pauvre Cécile de France. Möbius serait-il au final un téléfilm version deluxe ? Tout porte à le croire. L’emballage est attrayant mais le produit à l’intérieur est décevant.
j’ai beaucoup aimé, sensuel et intrigue qui tient la route mais j’ai eu beaucoup de mal à croire à une équipe russe !… 3/4
On a du mal à croire à de nombreuses choses, notamment cette intrigue inutilement tarabiscotée. N’est pas Nolan qui veut. 😉