NO
CHILI, 1988. LORSQUE LE DICTATEUR CHILIEN AUGUSTO PINOCHET, FACE À LA PRESSION INTERNATIONALE, CONSENT À ORGANISER UN RÉFÉRENDUM SUR SA PRÉSIDENCE, LES DIRIGEANTS DE L’OPPOSITION PERSUADENT UN JEUNE ET BRILLANT PUBLICITAIRE, RENÉ SAAVEDRA, DE CONCEVOIR LEUR CAMPAGNE. AVEC PEU DE MOYENS, MAIS DES MÉTHODES INNOVANTES, SAAVEDRA ET SON ÉQUIPE CONSTRUISENT UN PLAN AUDACIEUX POUR LIBÉRER LE PAYS DE L’OPPRESSION, MALGRÉ LA SURVEILLANCE CONSTANTE DES HOMMES DE PINOCHET. Avec ce film, Pablo Larraín termine sa trilogie sur la dictature. Cet événement unique dans l’histoire est filmé d’une main de maître. La qualité immonde de l’image lui donne un côté authentique, un style documentaire, mélangeant les images de l’époque et celles du film comme si elles ne formaient qu’un. Malheureusement, le style fait que le film traine parfois en longueur et manque de dynamisme. L’histoire est poignante. Le parallèle entre le contexte sérieux et grave avec le côté drôle et décalé de la campagne marche à la perfection. On rit tout en s’inquiétant de leur sort. René Saavedra (Gael Garcia Bernal) se voit embarqué dans cette histoire et rapidement, se laisse dépasser par la portée historique. Il incarne à la perfection le monde moderne de la communication, qui privilégie le message à faire passer à la portée de l’événement. No est un film exaltant qui, malgré quelques longueurs, nous fait passer un bon moment. – Tom Left / edt° TP.
Bonsoir, j’ai vraiment beaucoup apprécié ce film et j’ai appris quelque chose sur l’éviction de Pinochet. Gaël Garcia Bernal s’affirme de plus en plus comme un excellent acteur qui choisit ses rôles avec soin. Bonne soirée.
Pareil! Je me suis rappelé après coup avoir entendu parler de cet évènement… mais très vaguement. Et ce qui est très intéressant dans le film, c’est qu’il offre vraiment une vu d’ensemble de la campagne, et non unilatérale, à travers un seul partie.
Quand à Gaël Garcia Bernal, il est à mes yeux l’un des meilleurs acteurs hispanique de sa génération.
Un peu moins convaincu que toi. Certes No interroge l’engagement politique et ses moyens. Dommage que le film paraisse statique et impersonnel, loin de provoquer l’engouement ou le malaise attendus. Ma critique : http://tedsifflera3fois.com/2013/03/20/no-critique/
J’avoue ne pas avoir fait le déplacement. Je vais laisser ThomLeft répondre à ton message 🙂
Je viens de lire ta critique et je suis d’accord, sur pas mal de choses. Pour moi, ce qui te gène dans le film est justement ce qui a su me séduire. Il est très différent de Lincoln (que j’ai vraiment adoré).
Là où le film de Spielberg cherche à séduire par l’émotion des partisans, la cause humaniste de son combat, NO, lui, est à l’image de la campagne de Saavedra. Au final, ce n’est pas le fond qui est mis en avant. Le film ne cherche pas à émouvoir par sa cause; il se sert de l’humour pour atténuer la situation et ne s’attarde pas sur les grandes injustices du régime de Pinochet (malgré quelques passages marquant).
Je pourrai même aller jusqu’à dire que c’est exactement pareil pour le personnage principal. Il ne reflète en rien l’esprit révolutionnaire des partisans du Non. Malgré une enfance touchée par l’injustice de la dictature, René n’est qu’un produit de la société occidentale, nourrit par la pub et l’esprit de consommation. C’est justement ce décalage qui le rend intéressant (à mes yeux en tout cas).
Quand au style VHS, je pense que c’est Quitte ou Double.