JE VAIS BIEN, NE T’EN FAIS PAS
Comme elle rentre de vacances, Lili, 19 ans, apprend par ses parents que Loïc, son frère jumeau, suite à une violente dispute avec son père, a quitté la maison. Loïc ne lui donnant pas de nouvelles, Lili finit par se persuader qu’il lui est arrivé quelque chose et part à sa recherche. Ce qu’elle va découvrir dépasse l’entendement.
Depuis que tu es parti…
Je vais bien, ne t’en fais pas. Voilà comment Loïc termine les cartes postales qu’il envoie à sa soeur jumelle Lily, à qui il donne des nouvelles sporadiquement depuis qu’il a quitté le domicile familial après une dispute avec son père.
Dans cette famille ordinaire s’installe petit à petit une tension dûe à l’attente, l’inquiétude et les non-dits. Cette cassure dans la relation fusionnelle que Lily entrenaît avec son jumeau va lui être difficile à vivre et, après s’être petit à petit laisser dépérir, à la réception de la première carte postale de Loïc, elle va se décider à partir à sa recherche pour essayer de comprendre pourquoi son frère a effectué un tournant aussi radical dans sa vie, quitte à s’éloigner d’elle.
Les personnages sont attachants et les acteurs sont dans le ton – mention spéciale à Kad Mérad, tout en sobriété et en retenue, ce qui lui va bien mieux – puisque l’on partage avec eux leurs sourires, mais aussi leurs angoisses, leurs craintes ou leur mal-être. La psychologie de chaque protagoniste semble avoir été approndie judicieusement et l’on suit avec émotion et compassion l’évolution de leurs sentiments.
Si la narration est parfois un peu lente – quitte à perdre certains spectateurs en chemin – on ne décroche quasiment jamais grace à un scénario bien ficelé, bien que certains indices ne permettent pas de garder intact le mystère jusqu’à la fin. On regrettera également que ce film plein d’humanité et de tendresse ne souffre d’une bande son plombante. Le compositeur aurait été bien avisé de varier d’avantage les notes d’accompagnements plutôt que de ne servir ce même thème déprimant pendant quasiment deux heures.
Un joli film simple et attachant doté d’une mise en scène de qualité – c’est rare dans le cinéma français – qui se laisse agréablement suivre, même s’il donne parfois un peu le cafard, dont il serait dommage de passer à côté.
PHILIPPE LIORET | FRANCE | 100 MIN | 06 SEPT. 2006 | M. LAURENT, K. MERAD, J. BOISSELIER |
Un des films français qui m’intéresse le plus. J’en avais entendu beaucoup de bien. Celui-là, j’essayerai de le choper aussi.
Et bien quelques semaines sans Mises à jour mais quand tu reviens tu te rattrapes bien. :p
Un film délicat qui peint avec finesse le quotidien, et l’émotion est au rendez-vous. Moi j’aime bien la chanson phare du film donc la bande son ne m’a pas vraiment gênée.
La chanson de Aaron me plaît bien. Pas le thème musical en revanche, déprimant et trop redondant…
D’accord pour dire que ce film touchant et pudique est une réussite. Kad Merad est effectivement excellent en père bougon qui ment à sa fille. Il est déchirant. J’ai vraiment beaucoup aimé ce film.
L’histoire est assez improbable mais on marche quand même tant le film est riche en émotions et bien interprété.Très belle chanson d’Aaron dont tout le CD est à découvrir