SÉLECTION | Les films à voir en août 2024 sur Ciné+ et OCS
Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+/OCS et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois d’août 2024.
De grandes espérances
Le 7/08 sur OCS
Rebecca Marder est sûrement l’atout majeur du second long métrage de Sylvain Desclous, qu’elle irradie de son talent, mais celui-ci est loin de s’en contenter : une intrigue savamment bâtie qui propose une exploration captivante des rouages politiques, des dialogues soignés qui prennent toute leur ampleur dans la bouche de son trio d’acteurs, une belle gestion du suspens grâce à une mise en scène fluide qui maintient la tension et une partition musicale aux faux airs de neo-western, qui ne manque pas d’insuffler un supplément atmosphérique à ce film prenant et réussi. – TP
Burning days
Le 7/08 sur Ciné+
Emin Alper choisit le thriller psychologique comme cheval de Troie pour pénétrer le coeur des travers de la société turque contemporaine : corruption, impunité des élites, populisme, homophobie. Il gagne en efficacité ce qu’il perd en singularité. Mais Burning days cache la face sombre d’une Turquie gangrenée par la corruption et la haine des minorités alors qu’elle est confrontée à de profondes difficultés. – FXT
Petites
Le 9/08 sur Ciné+
Influencée par Ken Loach, les Dardenne mais surtout Andrea Arnold, Julie Lerat-Gersanti filme son héroïne dans son cheminement, au plus près de ses personnages et de sa courageuse protagoniste principale. Avec réalisme et un brin de lyrisme, elle livre un joli drame moderne et sensible sur la transmission et la transgénérationnalité, et révèle au passage une remarquable jeune comédienne, Pili Groyne, qu’on espère vivement revoir sur les écrans rapidement. – TP
Entre les lignes
Le 19/08 sur Ciné+
Dans Entre les lignes, ce sont les femmes qui survivent, et ce sont elles qui écrivent les histoires, pleurant les enfants perdus trop tôt, brisées par le chagrin. Mais le film ne pleure jamais sur son épaule, il vante la résistance et la force de Jane, qui seule au bout de son chemin n’a que des superlatifs pour parler de son parcours, cela dans les plus beaux mots possibles, ceux d’un amour sans failles de quelqu’un qui avait tout à gagner – faute de n’avoir jamais rien possédé. – FB
Love life
Le 19/08 sur Ciné+
Love life possède une portée universelle dans sa volonté d’explorer les chemins qui mène à la rédemption, s’amusant des petits hasards de l’existence et des bégaiements de nos itinéraires amoureux qui sont autant des instants de confusion que des jolies séquences de comédie, notamment entre Taeko et son premier mari, qui se montre être à la fois un monstre d’égocentrisme, comme un sage prodigieux qui en quelques mots fait se dégager tous les nuages accumulés au-dessus de la tête de son ex-femme. La beauté et la simplicité de ce message font de Love life une très jolie histoire, au charme indéniable. – FB
ET DU CÔTÉ DES CLASSIQUES ?
LE CHARME DISCRET DE LA BOURGEOISIE
Le Charme discret de la bourgeoisie, réalisé en 1972 par Luis Bunuel qui avait co-écrit le scénario avec Jean-Claude Carrière, fait partie des films réalisés en France par le célèbre metteur en scène. Il s’agit d’une comédie surréaliste savoureuse où les scènes les plus incongrues se succèdent tout a long d’une intrigue qui voit des bourgeois chercher à se réunir pour un repas, tentatives perturbées à chaque fois par des événements inattendus et étranges. Fernando Rey, Paul Frankeur, Delphine Seyrig, Stéphane Audran et Bulle Ogier déploient tout leur talent dans ce chef d’œuvre de drôlerie et de non-sens. À partir du 09/08 – EF
HOTEL DES AMERIQUES
Hôtel des Amériques relate la rencontre entre deux êtres blessés par la vie à Biarritz. Dans ce film de 1981, André Téchiné réunissait dans le rôle de deux personnages aux caractères très différents, Catherine Deneuve et Patrick Dewaere. La relation tourmentée entre Hélène, anesthésiste marquée par la mort de son mari, et Gilles, trentenaire désabusé et rêveur donne lieu à un film romantique et superbement photographié, dans lequel on retrouve également Etienne Chicot, Sabine Haudepin ou Josiane Balasko. À partir du 16/08 – EF
LES TROIS JOURS DU CONDOR
Réalisé en 1975 par Sydney Pollack et adapté d’un roman de James Grady sorti un an plus tôt, Les Trois jours du condor appartient à cette série de films d’espionnages ou policiers post-Watergate à l’ambiance paranoïaque, au même titre qu’A cause d’un assassinat. Un agent administratif de la CIA, joué par Robert Redford, échappe de peu à un massacre et va tenter d’élucider ce crime tout en échappant à d’autres tentatives de meurtre. Film emblématique du cinéma américain des années 1970, Les Trois jours du condor est un thriller d’espionnage palpitant, avec également Faye Dunaway et Cliff Robertson et Max Von Sydow. À partir du 18/08. – EF
UN MAUVAIS FILS
Un jeune homme qui revient en France après 5 ans d’emprisonnement aux Etats-Unis pour des problèmes de drogue, s’installe chez son père. La cohabitation s’avère vite conflictuelle. Un Mauvais fils de Claude Sautet compte probablement parmi les œuvres les plus sombres du réalisateur. Porté par une distribution au diapason de la mise en scène – Patrick Dewaere, Brigitte Fossey, Yves Robert et Jacques Dufilho – et riche en dialogues étincelants, ce film daté de 1980 traite avec beaucoup de sensibilité, de délicatesse des difficultés de communication entre père et fils. À partir du 23/08. – EF
LA GRANDE EVASION
Réalisé en 1963 par John Sturges, La Grande évasion relate l’aventure de prisonniers alliés durant la seconde guerre mondiale qui cherchent à s’échapper d’un camp allemand. Steve McQueen, Charles Bronson, James Garner et James Coburn comptent parmi la distribution prestigieuse de ce film inspiré d’une histoire vraie et qui n’offre aucun temps mort. Humour, suspense et galerie de personnages hauts en couleurs composent un cocktail très réussi pour ce film devenu un classique. À partir du 25/08. – EF
