SÉLECTION | Les films à voir en octobre 2024 sur Ciné+ et OCS
Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+/OCS et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de octobre 2024.
Les filles d’Olfa
Le 7/10
Malgré un concept théâtral un peu appuyé qui empêche souvent l’émotion de s’installer, le multi-récompensé Les Filles d’Olfa reste un objet fascinant sur le fond et sur la forme. Au-delà du propos politique nécessaire, le film de Kaouther Ben Hania offre quantité de pistes de réflexion passionnantes sur le pouvoir du cinéma sur le réel : interroger, comprendre voire même guérir. – AR
Les herbes sèches
Le 21/10
C’est lors du dernier segment que la métaphore de la dualité des saisons prend tout son sens : il n’y pas de place pour le printemps dans ces terres, les promesses enterrées dans le froid sont déjà sèches et brûlées quand finit l’hiver, rien ne peut reverdir. Il ne reste plus qu’à Semet l’espoir du départ à venir pour se reconstruire et reconquérir ce morceau de lui-même abandonné quelque part en Anatolie. – FB
20000 espèces d’abeilles
Le 22/10
À la question « pourrais-je mourir et renaître en petite fille ? », la plus belle des réponses que nous offre l’autrice est qu’il n’y a pas à attendre la mort et une prochaine existence. C’est dans cette vie et avec sa famille et selon ses termes que Lucía doit être acceptée et aimée. Cette affirmation lumineuse signe le premier grand film de la cinéaste basque, preuve supplémentaire qu’une nouvelle vague de réalisatrices de talent éclot sous nos yeux depuis quelques années dans les plus grands festivals du monde. 20000 espèces d’abeilles, assurément l’un de nos gros coups de coeur de l’année. – FB
Marie-Stuart, reine d’Ecosse
Le 27/10
Si Marie Stuart, Reine d’Ecosse s’affranchit parfois de sa véracité historique, c’est pour mieux capter le caractère exceptionnel des deux reines. Le biopic choisit de peindre le portrait de deux femmes, dissimulées sous le masque de monarque, et trouve une résonance particulièrement contemporaine. L’Histoire a trop longtemps sous-estimé le pouvoir des femmes, il est enfin temps de les légitimer, et surtout, de s’en inspirer. – AL
Soirée Virginie Efira
Le 28/10
L’une des meilleures comédiennes du cinéma francophone de cette dernière décennie est mise à l’honneur ce mois-ci sur Ciné+ Emotions avec les diffusions de L’amour et les forêts de Valérie Donzelli et Un amour impossible de Catherine Corsini. Deux drames soignés, qu’elle illumine de son talent et de sa finesse d’interprétation.
ET DU CÔTÉ DES CLASSIQUES ?
REC (en+)
Premier volet d’une tétralogie horrifique, REC a été co-réalisé en 2007 par Jaume Balaguero – qui avait déjà donné La Secte sans nom et Darkness, en 1999 et en 2002– et Paco Plaza – Les Enfants d’Abraham en 2002 et Abuela bien plus tard, en 2021. REC appartient au sous-genre fantastique ou d’horreur du found footage. Ici, une équipe de télévision se rend dans un immeuble où des hurlements ont été entendus. Tourné à Barcelone, en à peine plus de vingt jours et avec beaucoup d’improvisation, REC repose sur des effets horrifiques et un suspense assez classiques, mais avec un procédé récent à l’époque et a gardé tout son impact. – EF
LE PONT DE LA RIVIÈRE KWAI (06/10)
Adapté d’un roman de Pierre Boulle, écrivain français également à l’origine de La Planète des singes, Le Pont de la rivière Kwaï de David Lean prend place dans un camp de prisonniers tenu par les Japonais durant la seconde guerre mondiale, au milieu de la jungle thaïlandaise. Le colonel Saîto, chef de ce camp doit faire construire un pont au-dessus de la rivière Kwaï en utilisant comme main d’œuvre les soldats anglais emprisonnés sur place. Classique parmi les classiques, lauréat de sept Oscar en 1958, ce long-métrage brasse des thèmes comme l’héroïsme, l’absurde et la fraternité. Avec sa musique restée célèbre, ses acteurs légendaires – Alec Guinness, William Holden ou Sessue Hayakawa – et sa réalisation majestueuse, Le Pont de la rivière Kwaï appartient aux meilleurs films relatifs à la seconde guerre mondiale. – EF
DRACULA de Coppola (20/10)
Réalisé en 1992 par Francis Ford Coppola, Dracula transpose à l’écran avec tout le génie de son réalisateur le fameux roman de Bram Stoker. Visuellement superbe et exhalant une ambiance délicieusement toxique, vénéneuse, cette version de l’histoire du plus célèbre des vampires bénéficie d’une solide distribution, avec en tête Gary Oldman dans le rôle du Comte Dracula, Anthony Hopkins en Van Helsing, Keanu Reeves et Winona Ryder, ces deux derniers interprétant Jonathan Harker et sa fiancée Mina. Œuvre sur l’amour absolue, traversée de moments cinématographiques incroyables et romantiques, Dracula reste une des très belles réussites de Coppola et n’a pas pris une ride plus de trente ans après sa sortie. – EF
EASY RIDER (21/10)
Oeuvre phare de la contre-culture, film culte et étape incontournable pour qui s’intéresse au Nouvel Hollywood, Easy rider remplit toutes les cases. Réalisé en 1968 par Dennis Hopper qui partage l’affiche avec Peter Fonda et Jack Nicholson, ce long-métrage mythique, qui raconte l’odyssée de deux motards sur des choppers traversant une partie des Etats-Unis, pourrait presque rivaliser avec Apocalypse now en matière de tournage chaotique. Malgré tous les bouleversements de toutes natures que le film a connus, le résultat est à la hauteur de la réputation non usurpée de cette ode à la rébellion et à la liberté. – EF
LE JUGE FAYARD DIT LE SHÉRIF (26/10)
Le Juge Fayard dit le shérif, tourné en 1977, appartient aux films les plus célèbres d’Yves Boisset. Partant d’une histoire authentique, le réalisateur avait confié à Patrick Dewaere le rôle d’un juge d’instruction inflexible et fougueux, qui n’hésite pas à affronter une institution trop tiède face aux magouilles et à la violence d’état. L’acteur livrait dans cette œuvre longtemps censurée – les moins jeunes se souviennent encore de la diffusion aux Dossiers de l’Ecran de ce film avec des « bip » sonores venant couvrir la dénonciation du S.A.C., Service d’Action Civique – une prestation remarquable, entouré de Philippe Léotard, Aurore Clément, Michel Auclair ou Jean Bouise.
