THE CONJURING
AVANT AMITYVILLE, IL Y AVAIT HARRISVILLE… CONJURING : LES DOSSIERS WARREN, RACONTE L’HISTOIRE HORRIBLE, MAIS VRAIE, D’ED ET LORRAINE WARREN, ENQUÊTEURS PARANORMAUX RÉPUTÉS DANS LE MONDE ENTIER, VENUS EN AIDE À UNE FAMILLE TERRORISÉE PAR UNE PRÉSENCE INQUIÉTANTE DANS LEUR FERME ISOLÉE… CONTRAINTS D’AFFRONTER UNE CRÉATURE DÉMONIAQUE D’UNE FORCE REDOUTABLE, LES WARREN SE RETROUVENT FACE À L’AFFAIRE LA PLUS TERRIFIANTE DE LEUR CARRIÈRE…
Paranormal meilleur que la normale
Le paranormal a le vent en poupe à Hollywood. Fantômes, esprits malins et démoniaques, sorcières et autres créatures maléfiques peuplent les films horrifiques de ses dernières années et trouvent régulièrement leur place en salles. Lorsque les producteurs tirent le bon numéro, ils exploitent le filon au maximum. Qui n’a pas entendu parler de la franchise Paranormal Activity, lancée après un très surestimé premier métrage à tout petit budget ? Moins médiatiques, il faudra aussi compter sur Insidious et Sinister qui bénéficieront très prochainement de suites dans les années à venir, malgré la relative médiocrité de leur premier volet. Toutefois, un nouveau venu va venir bousculer la concurrence si l’on en croit l’énorme carton qu’il réalise actuellement au box-office américain. Il s’agit de The Conjuring, film phénomène ayant explosé tous les compteurs d’entrées pour un film d’horreur outre-atlantique. Une suite serait même déjà dans les tuyaux… quand je vous disais que les producteurs ne tournent pas le dos à un bon filon.
Intéressons-nous donc à ce thriller horrifique mis en scène par James Wan (qui a déjà fait ses armes sur le premier Saw et Insidious) avec Vera Farmiga, plutôt abonnée au genre, et Patrick Wilson (qui a déjà tourné avec lui, dans Insidious justement). Soi-disant inspirée de la traumatique expérience vécue par la famille Perron il y a plus de trente ans et des nombreuses enquêtes du couple Warren (les personnages sont tous réels), ce premier épisode fait les présentations.
S’il n’y a rien de révolutionnaire dans l’histoire ou le schéma narratif de The Conjuring, on saluera en revanche la réalisation solide et efficace de James Wan, ainsi que cette bande-son et cette partition musicale très réussies qui maintiennent le spectateur dans un état d’inquiétude constant, immergé dans cette maison où les phénomènes paranormaux se multiplient. Utilisant avec réussite et pertinence plusieurs plans-séquence, Wan amplifie ainsi la tension avec une caméra évoluant de façon très fluide à travers la maison. Les effets sont classiques (portes qui claquent ou grincent, silhouette blanche chevelue et défigurée qui se cachent puis vous sautent au visage, oiseaux suicidaires et chien craintif…) mais les choix de mise en scène sont payants puisque l’on reste dans l’état d’esprit des protagonistes. Les décors et les costumes sont également très soignés, offrant une restitution fidèle de l’époque. Ajoutons enfin que les monteurs ont eu la bonne idée et le bon goût d’intégrer un morceau du groupe Dead Man’s Bones (In the room where you sleep pour être précis) que les connaisseurs reconnaitront et apprécieront et qui colle parfaitement à l’ambiance 70s de ce thriller. Un dernier mot pour les interprètes : bien trop souvent ceux-ci ne sont pas à la hauteur et mettent en péril la crédibilité d’une histoire déjà fantastique et donc extra-ordinaire. Ils sont ici impeccables (même les plus jeunes !) et contribuent à la réussite honorable du long-métrage, tourné avec les conseils de la véritable famille Perron régulièrement présente sur le plateau et en dépit d’événements qui avaient de quoi effrayer les plus superstitieux.
Du côté des déceptions, car il y en a tout de même, on regrettera quelques facilités ainsi que ce dénouement un brin décevant après une montée en puissance habile et progressive. A vouloir éviter le spectaculaire, le twist final ou le happy-ending trop démonstratif, sa résolution et cet épilogue paraissent trop fades pour rendre honneur à ce thriller d’un niveau très recevable. Lorsqu’arrive l’élégant générique de fin, l’impression est plus mitigée qu’elle ne devrait l’être. L’intention était probablement de coller au plus près aux faits et de préparer le prochain chapitre de l’histoire du couple Warren, avec un cas resté célèbre : Amityville. S’il est du même niveau que celui-ci, il est fort probable que je le guette sans impatience mais avec une curiosité évidente.
THE CONJURING : LES DOSSIERS WARREN
RÉALISÉ PAR JAMES WAN
USA – 112 MIN – THRILLER, FANTASTIQUE
VERA FARMIGA, PATRICK WILSON
21 AOÛT 2013
Hâte de le voir celui-là ! Merci pour cette critique en avant-première ^^
Je ne suis d’habitude pas très client mais j’ai trouvé celui-là efficace et bien fichu. Pas inoubliable néanmoins.
Ah ben tu as bien aimé tout de même, je suis content…ouf !!!
Oui, ça va, tu échappes à mes représailles 😀
Je vais le voir ce soir malgré tout ce pataquès autour (qui me répugne en général). Mais bon, je flippe facilement au ciné. Du coup ça devrait aller ^^
[…] un peu de baston (Kick Ass 2, Les flingueuses) et les spectateurs aimant se faire peur en salles (The Conjuring). Le Bleu du Miroir ayant déjà découvert la plupart d’entre eux, nous vous proposons un […]
Après Insidious que je n’avais pas aimé du tout, j’ai comme toi plutôt été agréablement surpris par ce nouveau film de James Wan. On ne va pas crier au génie non plus, mais c’est vrai que ça reste très correct.
Nous sommes d’accord, une bonne surprise sans qu’il y ait de quoi s’enthousiasmer non plus. Un bon moment de suspens.
[…] savoir-faire et habitait astucieusement la demeure des Perron dans l’élégant et efficace The Conjuring se contente ici de pondre une suite sans aucune imagination, d’un niveau plus affligeant […]
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C’est typiquement le genre de film qui me gonfle et auquel je ne trouve aucun intérêt. Je me suis littéralement fait chier devant The Conjuring. Ca fait pas peur !!! Bon ok…j’ai jamais peur. Mais ce que je cherche c’est du glaçant, de la tension..quelque chose quoi ! Ici, rien de rien. Les jump-scare sont si prévisibles. Et les acteurs pas bons…pourtant j’aime bien Wilson et Farminga.
Je le conseillerais donc tout juste à des ados qui auraient envie que la fille de leur rêve vienne vite se réfugier dans leur bras à chaque scène « chaude » 🙂