ALABAMA MONROE
Elise et Didier sont amoureux malgré leurs différences religieuses et philosophiques. Mais quand leur fille tombe malade, leur relation est mise à l’épreuve.
Once.
Il est des films qui vous touchent en plein coeur. Des petites pépites qui explosent dans vos yeux. Alabama Monroe fait partie de ces films là, rares, magiques, sensoriels, qui vous transportent… avant de vous laisser, penauds, sur le bord de la route avec ses promesses perdues. En effet, le long-métrage de Felix Van Groeningen vole longtemps, haut, vers les cieux des grands films, pendant près d’une heure et demie, grâce à sa mise en scène délicate, ses deux acteurs cinégéniques en parfaite symbiose à l’écran et cet adorable bout-de-chou, son image éblouissante d’élégance et de beauté, sa musique chavirante et ses instants de grâce où seuls les images et les silences suffisent.
Longtemps, on se dit qu’on tient là un petit miracle cinématographique, une merveille enchanteresse faite, sans calcul, avec les tripes et le coeur. Arrive alors ce dernier segment, pas à la hauteur, décevant car mal venu, comme si son auteur n’avait pas su comment donner un avenir à ce couple meurtri. Malgré tout, pour sa vitalité, son énergie singulière et son ton entre noirceur et légèreté, pour son esthétique sensible et ses formidables interprètes, pour sa country transcendante et ses émotions puissantes, Alamaba Monroe est un film qui se découvre et qui se vit, intensément.
ALABAMA MONROE
RÉALISÉ PAR FELIX VAN GROENINGEN
BELGIQUE – 111 MIN – DRAME, ROMANCE
Avec VEERLE BAETENS, JOHAN HELDENBERG, NELL CATTRYSS
Sortie : 28 AOÛT 2013
Très beau billet. Bien plus beau que ce film qui m’a malheureusement beaucoup moins transporté que toi…
Merci pour ce compliment. J’ai essayé d’exprimer mon envoûtement ainsi que le désenchantement provoqué par le dernier quart. Frustrant car il se dirigeait tout droit vers le sommet du classement !
Et je sais que tu n’as pas aimé, c’est trop sentimental pour toi qui préfère les muscles de Wahlberg ^^
Tu retranscris parfaitement tes envoûtement et désenchantement.
Pour ma part, j’ai été bien plus envoûté par « La guerre est déclarée » (sur un sujet proche, même si Alabama Monroe ne se limite pas à l’histoire d’un couple confronté à la maladie de son enfant). C’est la narration éclatée qui m’a tenu à distance du film, comme si le réalisateur n’avait pas confiance dans l’efficacité de son histoire si celle-ci avait été contée de façon linéaire.
Comme je te disais sur Twitter, je n’ai pas été dérangé par cette construction et je la trouve plutôt réussie en fait.
S’il fallait choisir entre La guerre… et celui-ci, je choisirais celui-ci, même si je n’ai pas été touché plus que cela, malgré les qualités du film, ses interprètes en tête.
Mais pourquoi choisir ?
Tu as raison la musique est chavirante ! c’est tout à fait le bon mot. J’ai adoré comme toi. Au passage, ton blog est vraiment très beau, sobre et élégant.
Joli billet, oui ! Et moi qui ne peux même pas aller le voir… 🙁
Pauvre de toi 😉 Mais je suis sûr que tu auras l’occasion de le voir à ton retour de vacances.
Un très beau film en effet, on frôle parfois un peu trop le pathos mais au final on est touché au coeur… 3/4
Oui, le pathos du dernier segment est pour moi le défaut du film qui l’empêche d’être un grand film, c’est dommage vraiment.
[…] le choix du coeur plutôt que celui du buzz pour Alabama Monroe, bouleversant drama belge de Felix Van Groeningen. Malheureusement, il ne fait figure que de petit […]
[…] de ce palmarès et la seule vraie preuve de courage de l’Académie hier soir : le déchirant Alabama Monroe sacré meilleur film […]
[…] sont nommés dans cette catégorie très disputée. Après le sacre de l’extraordinaire Alabama Monroe, ce serait un symbole fort que de voir Richard Linklater ou Xavier Dolan l’emporter. Deux […]
[…] croître depuis J’ai tué ma mère. Enfin, que le poignant Mommy succède au bouleversant Alabama Monroe est un symbole fort qui ne peut que nous […]