HAUNTER

Grotesque

LISA JOHNSON EST UNE JEUNE FILLE DE SEIZE ANS ET ELLE AURA CET ÂGE POUR TOUJOURS, CAR LISA A ÉTÉ ASSASSINÉE AVEC SA FAMILLE, SON PÈRE, SA MÈRE ET SON PETIT FRÈRE, EN 1986. CONTRAIREMENT À SA FAMILLE, LA JEUNE FILLE RÉALISE CE QUI SE PASSE ET COMPREND QUE LA FAMILLE REVIT QUOTIDIENNEMENT LES MÊMES CHOSES, PARFAITEMENT INCONSCIENTS QU’ILS LES ONT FAITS DES MILLIERS DE FOIS AUPARAVANT.

Un jour sans fin

Le dernier film de Vicenzo Natali (auteur de films de genre pas intéressants comme Cube, Cypher ou encore Splice) était présenté en clôture du dernier Etrange Festival à Paris mi-septembre. Le réalisateur italien a confié à Abigail Breslin, que beaucoup ont découvert dans le très surestimé Little Miss Sunshine ou l’irrésistible Zombieland aux côtés d’Emma Stone et Jesse Eisenberg, le rôle principal du long-métrage dont la sortie n’a pas encore programmée en France. Il s’agit de Haunter, huit-clos fantastique ressemblant à une version inquiétante d’Un jour sans fin avec Bill Murray. Si la mise en scène est plutôt sobre et efficace et que Breslin s’en tire honorablement en portant le film sur ses jeunes épaules, on regrettera ce scénario paresseusement répétitif et cousu de fil blanc, aux rebondissements rapidement éventés et au dénouement assez grotesque qui détruit peu à peu la fragile crédibilité d’un thriller de série B jusqu’alors convenable. Le film ne devrait certainement pas bénéficier d’une sortie en salles, sa relative médiocrité n’offrant aucun argument suffisant pour envisager autre chose qu’une sortie directe en vidéo début 2014. Un faux-pas décevant.