L’EXTRAVAGANT VOYAGE DU JEUNE ET PRODIGIEUX T. S. SPIVET (3D)
T.S. Spivet, jeune garçon surdoué, apprend qu’il a gagné un prix scientifique. Mais le jury ne sait pas que le lauréat n’a que douze ans…
Le fabuleux destin de Spivet
Jean-Pierre Jeunet est un habile faiseur et un véritable fantaisiste. Même dans ses productions les moins enthousiasmantes (Alien 4, Micmacs à tire-larigot…), celui-ci parvient toujours à ajouter sa touche de sensibilité et de poésie. Celui qui a conquis la France (et la planète) il y a dix ans avec l’irrésistible Fabuleux destin d’Amélie Poulain revient sur les écrans avec son nouveau film intitulé L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet. Adapté d’un roman de Reif Larsen (publié en 2009), le long-métrage se déroule outre-atlantique et fut donc tourné en anglais au Canada en 3D. Si le film bénéficie de l’excellente présence de Helena Bonham-Carter (qu’on ne voit pas assez), habituée aux films farfelus, il souffre en revanche d’interprètes dépassé par l’univers excentrique de Jeunet. Ainsi, leur jeu volontairement accentué devient parfois assez exaspérant, à commencer par les trois enfants de la famille (la palme revient à la fille aînée, sorte de clone raté de Dakota Fanning).
Si le périple de ce jeune précoce offre un voyage dépaysant et coloré sublimé par une photographie élégante, le métrage semble en revanche avancer comme le train emprunté par T. S. : avec de la carrure mais à vitesse réduite. Mais le principal reproche que l’on peut faire à Jeunet se situe au niveau de l’émotion. À trop vouloir rendre son bambin attachant et son histoire bouleversante, il produit l’effet inverse en suscitant l’agacement devant tant de scènes tire-larmes (les séquences de l’album photo, du speech et de l’émission TV sont des modèles de balourdise). On s’attendrait presque à voir débarquer Tom Hanks tellement le cinéaste désire faire pleurer la ménagère anglo-saxone avec son histoire de pauvre garçon endeuillé rongé par la culpabilité. L’apogée est atteinte lors du discours prononcé par le minot à New-York, avec une mise en scène dépourvue de toute sincérité. À trop vouloir forcer l’émotion, elle se paralyse et c’est l’énervement qui pointe devant l’utilisation de tels gros sabots. L’extravagante histoire du jeune et prodigieux T. S. Spivet est donc un film plaisant au départ mais qui ne le reste malheureusement pas sur la durée. Décevant.
La ficheL’EXTRAVAGANTE HISTOIRE DU JEUNE ET PRODIGIEUX T. S. SPIVET
Réalisé par Jean-Pierre Jeunet
Avec Kyle Catlett, Helena Bonham-Carter
France/Canada – Aventure
16 octobre 2013
Durée : 105 min
C’est mignon et émouvant, esthétiquement superbe mais le voyage est inintéressant et secondaire (à peine 1/3 du film)… 2/4
Oui, le dernier tiers étant particulièrement pénible.
[…] héros torturé) et les riches sont bêtes et méchants (hormis notre bad-guy bienfaiteur, sorte de T.S. Spivet qui aurait atteint son but). Que dire enfin de cette dernière demie-heure interminable où Néo […]
[…] du meilleur montage, de la meilleure adaptation et de la meilleure photographie (à moins que Jean-Pierre Jeunet ne reparte pas bredouille ?). Enfin, pour les documentaires, on voit et on espère Bambi tandis […]
[…] dans le besace de la team Gallienne. La meilleure photographie a été attribuée au film de Jean-Pierre Jeunet tandis que Renoir a été récompensé pour ses costumes des mains de la délicieuse Deborah […]