CONTAGION
Une pandémie dévastatrice explose à l’échelle du globe… Au Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies, des équipes se mobilisent pour tenter de décrypter le génome du mystérieux virus, qui ne cesse de muter. Le Sous-Directeur Cheever, confronté à un vent de panique collective, est obligé d’exposer la vie d’une jeune et courageuse doctoresse. Tandis que les grands groupes pharmaceutiques se livrent une bataille acharnée pour la mise au point d’un vaccin, le Dr. Leonora Orantes, de l’OMS, s’efforce de remonter aux sources du fléau. Les cas mortels se multiplient, jusqu’à mettre en péril les fondements de la société, et un blogueur militant suscite une panique aussi dangereuse que le virus en déclarant qu’on « cache la vérité » à la population…
L’excellente intro, nerveuse et efficace nous met directement au parfum et nous fait suivre en quelques séquences la propagation vertigineuse de ce qui va devenir une pandémie mondiale. S’appuyant sur un montage magistralement orchestré et bénéficiant d’une excellente distribution et d’une partition musicale de Cliff Martinez (Drive) encore remarquablement entraînante, Contagion avait tous les atouts pour être l’un des films références du genre.
Soderbergh, ne cherchant pas le spectaculaire improbable ou le twist hollywoodien, maintient la tension pendant 1h40 et exécute son sujet avec son habituel esprit analytique, certes plus froid et cérébral, mais diablement crédible et réaliste. L’effet escompté est inévitablement atteint, on n’ose plus se toucher le visage, on attend avec impatience de retrouver sa bien-aimée savonnette une fois rentré chez soi et pour peu qu’on ne soit pas déjà un peu misanthrope sur les bords, on a envie de rester chez soi loin de toute civilisation. Toutefois, si ce réalisme éloquent fait la force du film, il en est peut-être paradoxalement sa faiblesse. Avec une telle histoire et un tel casting, il y avait clairement de quoi rendre Contagion encore plus fort en enrichissant la storyline de certains personnages un peu sous-exploités – pourquoi s’offrir le luxe d’avoir Kate Winslet, Marion Cotillard ou encore Bryan Cranston si c’est pour ne les voir que quelques minutes ?
Avec Contagion, Soderbergh signe un thriller bactériologique nerveux et terrifiant – car particulièrement réaliste et bien exécuté – porté par un casting haut de gamme, qui privilégie la démonstration analytique à la puissance émotionnelle d’un tel phénomène.
STEVEN SODERBERGH | USA | 92 MIN | 12 OCTOBRE 2011 | JUDE LAW, KATE WINSLET
Je te rejoins : l’histoire est très réaliste, et on devient vite parano à chaque toussotement, mais la ribambelle de stars gâche un peu tout l’effort qui a été fait du côté de la crédibilité médicale. Et comme tu le dis, Soderbergh aurait mieux fait de laisser tomber quelques histoires pour aller au bout de ses idées.
Exact. Pourquoi s’offrir un tel casting si c’est pour que ces grands acteurs campent des personnages assez quelconques. Merci de ton passage, à bientôt !
Je pense aller le voir ce week-end si je trouve le temps et je suis content de voir que tu as globalement bien aimé. En tout cas, le casting est phénoménal et la bande annonce donne vraiment envie.
C’est fou à dire mais la BA me fout les jetons tellement c’est réaliste. Quand il s’agit d’un film d’horreur à la 28 jours plus tard, OK ça passe mais là, ça m’a l’air solidement ancré dans la réalité que j’ai peur de devenir parano par après. Donc je me tâte toujours d’aller le voir parce qu’avec un casting pareil, ça ne donne pas envie de le louper !
Je te confirme que ce réalisme a vraiment de quoi rendre parano. Je conseille le visionnage même si comme je le dis plus haut, le casting n’est pas servi par des personnages particulièrement étoffés. 😉 Bonne journée !
J’ai été le voir ce soir finalement et j’ai vraiment adoré. Au-delà du film en lui-même, il y a plein d’aspects évoqués auxquels je suis particulièrement sensible. La critique va arriver très prochainement 🙂
oui ça a l’air cool ! j’ai hate de découvrir ça…
J’ai très très envie de voir ce film… mais j’ai peur de pas dormir après lol
Tout à fait d’accord avec ton article.
Très réussi, réaliste et drôlement effrayant !
A force d’aller voir à gauche et à droite, de multiplier les personnages, Contagion reste pour moi perpétuellement en surface. C’est une très jolie boîte assez vide. Y avait moyen de faire beaucoup mieux à mon sens.
Je regrette comme toi des personnages pas suffisamment fouillés mais c’est tout de même un film réussi.
J’ai vraiment hâte de le voir. Ca à l’air de rappeler un peu l’excellent « Traffic ». Ne serait-ce que pour le casting (Bryan Cranston notamment) il me tarde.
J’avoue que ce film me fait peur… dans le sens que le sujet a tellement été utilisé ces derniers temps ; j’en ai un peu ras le bol des films de virus et de pandémie ! A part le casting, je ne suis donc pas très attirée par un énième film apocalyptique. Mais bon… on verra…
Je trouve pour ma par que l’histoire n’est pas du tout réaliste : un gentil chinois enlèverait Marion Cotillard pour la mettre dans un joli camp de forêt ? Le fils de l’homme de ménage serait sauvé par le gentil directeur ? la jeune fille aurait une jolie fête pour elle avec plein de bougies ?
A aucun moment j’ai trouvé de l’émotion dans ce film, mais bon, j’étais peut-être fatigué…
D’accord avec toi sur toute la ligne, c’est efficace 🙂
Je viens de le voir et mon avis est mitigé. Comme toi j’ai trouvé la mise en scène de qualité, mais le propos est trop dispersé et comme tu le dis la multiplicité des intrigues rend le film confus. Une déception donc : peut-être en attendais-je trop.
Bon, d’accord avec toi mais moi j’aurais aimé un poil plus de twist hollywoodien. Un peu trop chirugical comme manière de raconter l’histoire de cette contagion … Biz
Un bon film certes, mais pour moi Soderbergh passe à côté de la fin en étant justement trop analytique et en laissant de côté l’émotion… Dommage
J’ai bien aimé le côté très réaliste, du genre « ça pourrait se passer comme ça ». J’ai été séduit par la critique d’un monde où l’information et la panique circule à 200 à l’heure. Par contre, certaines ficelles sont trop hollywoodiennes, et je n’ai pas ressenti ce côté anxiogène (je suis gentiment rentré en métro en m’accrochant bien à la barre)
Normal à Lyon les barres du métro sont auto-nettoyantes ^^
Je n’en attendais pas grand chose et j’ai trouvé ça assez bien fait et intelligent. Après c’est sûr que ça manque parfois de rythme et d’ampleur mais pour moi ça fonctionne.
Zut, je l’ai raté!
J’ai beaucoup aimé, c’est froid, implacable, le tout maintenu sous tension grâce à une chouette BO (par le compositeur de Drive).
[…] qu’il avait réussi l’an passé un thriller bactériologique réussi et réaliste (Contagion), le cinéaste touche-à-tout se noie dans un film terriblement mou du genou, embourbé dans ses […]
[…] films dans la foulée qui n’étaient pas du niveau du précédent, le très bon et efficace Contagion sorti en 2011. En ce printemps 2013, il nous propose son dernier film en salles (et avant dernier […]