MINUSCULE, LA VALLÉE DES FOURMIS PERDUES
Dans une paisible forêt, les reliefs d’un pique-nique déclenchent une guerre sans merci entre deux bandes rivales de fourmis convoitant le même butin: une boîte de sucres! C’est dans cette tourmente qu’une jeune coccinelle va se lier d’amitié avec une fourmi noire et l’aider à sauver son peuple des terribles fourmis rouges…
Fourmiz vs New Beetle
Chaque année sortent de nombreux métrages d’animation jeunesse tous plus abrutissants et hystériques les uns que les autres. Rares sont ceux qui échappent à la triste loi du commercial quand même Pixar s’enferme désormais dans la spirale des séquelles en série ou quand Disney « modernise » ses princesses en Barbie à la neige. Couleurs saturées, personnages frappa-dingues et intrigues au rabais sont proposées aux têtes à poux blondes qui offrent ainsi du temps de cerveau disponible pour accueillir les réclames bien dégoulinantes de Coca-Cola.
Heureusement, quelques petites merveilles et exceptions sortent de temps en temps. On pense notamment à La mécanique du coeur qui sortira demain (5 février) en salles et qui a été mise en images avec beaucoup de poésie par l’écrivain-rockeur au coeur tendre, Matthias Malzieu. Mais c’est un autre film d’animation made in France qui est déjà en salles qui retient pour le coup notre attention : Minuscule, la vallée des fourmis perdues.
Diffusée initialement sur France 5 (par le biais de brefs courts-métrages), la petite série a grandi pour devenir un long-métrage conservant les mêmes recettes (intégration d’images de synthèse sur décors réels, absence de dialogues) avec quelques petites suppléments bienvenus (comme cette partition musicale dans la lignée de Pierre et le loup). Forcément truffé de références (avec des emprunts au cinéma muet ou à l’univers Disney), ce métrage d’animation français allie le charme, la sincérité et l’humour offrant au public, jeune et moins jeune, un beau moment de cinéma. En évitant de donner des dialogues à leurs insectes, les auteurs ont laissé libre place à l’imaginaire du spectateur. En affectant leurs minuscules personnages d’expressions et bruits cartoonesques, ils ont également évité le piège systématique de l’anthropomorphisme, nous racontant tout de même une amusante et touchante amitié entre une coccinelle et une fourmi.
Pour conclure, on évitera le jeu de mots bon marché et souhaitera simplement à ce périple d’aventures de rencontrer son public. Prenez la clé des champs et partez explorer la vallée des fourmis perdues.
La ficheMINUSCULE, LA VALLÉE DES FOURMIS PERDUES
Réalisé par Thomas Szabo, Hélène Giraud
France – Animation, Comédie, Jeunesse
29 janvier 2014
Durée : 89 min
j’adore la série vivement le film 🙂 j’y vais la semaine prochaine
Bonjour Wilyrah, je ne connais pas la série sur France 5 mais le film a tout eu pour me plaire. J’ai passé un excellent moment. Cela serait bien qu’il y ait une suite. Bonne journée.
Pas de critique sur ce film d’animation, mais à lire l’adjectif adorable, je suppose que tu aimes… Moi j’adore ! J’ai découvert Minuscule en recevant un paquet surprise dans ma boite aux lettres, l’intégrale saison 1. J’ai de suite accroché, ma fille également ( 4 ans ), et nous avons vu ce que cela donnait au cinéma… Du grand art !