LE DERNIER DES FOUS
Dans la province française, de nos jours. Dans la ferme de ses parents, Martin, 11 ans, assiste désemparé à la désintégration de sa famille. Sa mère, fermée au monde qui l’entoure, vit cloîtrée dans sa chambre. Son frère aîné, qu’il vénère, se noie dans l’alcool, et son père, sous l’emprise de la grand-mère, n’est que le spectateur impuissant de la déchéance familiale. Résistant au désespoir, Martin trouve refuge auprès de son chat Mistigri et de Malika, la bonne marocaine à laquelle il est très attaché. Mais ni leur affection, ni sa volonté de comprendre et d’aider les siens ne parviennent à ralentir la marche inéluctable de ce tragique été. Martin se prépare à mettre fin à toute cette confusion…
Family disorder
Force est de reconnaître qu’il y avait de l’idée dans cette séance de mise à mort où une famille en déclin se débat contre sa propre action mortifère. Mais trop de désespoir tue le désespoir. Au lieu d’entraîner le spectateur dans une tension éprouvante et un certain malaise, Achard ne fait que le rendre imperméable à ce trop plein de tragique. Après un prémisse plutôt satisfaisant, le film s’enfonce donc lentement mais irrémédiablement dans l’exagération, si bien que la chute qui se voudrait percutante ne semble en réalité qu’une mauvaise farce pseudo-inspirée dont on ne retient rien, si ce n’est la sensation d’avoir été joué par son auteur.
Le dernier des fous est le parfait exemple d’un cinéma français méconnu du grand public – mais encensé par la critique – qui se veut intellectuel et maîtrisé quand il n’est qu’une promesse lentement avortée. Ou l’art de faire un long chiant là où on aurait dû se contenter d’un court déjà satisfaisant. Ah orgueil, arrogance et vanité…
La ficheLE DERNIER DES FOUS
Réalisé par Laurent Achard
Avec Julien Cochelin, Annie Cordy
France – Drame familial
3 janvier 2007
Durée : 96 min