PIRATES DES CARAÏBES 4
Dans cette histoire pleine d’action, où vérité, trahison, jeunesse éternelle et mort forment un cocktail explosif, le capitaine Jack Sparrow retrouve une femme qu’il a connue autrefois. Leurs liens sont-ils faits d’amour ou cette femme n’est-elle qu’une aventurière sans scrupules qui cherche à l’utiliser pour découvrir la légendaire Fontaine de Jouvence ? Lorsqu’elle l’oblige à embarquer à bord du Queen Anne’s Revenge, le bateau du terrible pirate Barbe-Noire, Jack ne sait plus ce qu’il doit craindre le plus : le redoutable maître du bateau ou cette femme surgie de son passé…
Attendu par certains, appréhendé par d’autres, Pirates des Caraïbes 4 : la fontaine de jouvence a réussi à éviter le pire sans pour autant briller d’une quelconque façon. Reprenant les mêmes ingrédients que précédemment, la fraîcheur et l’inspiration en moins, il est en fait tout juste regardable.
La lumière s’éteint et c’est parti pour deux longues, loooongues, mais loooooooooooongues heures à suivre Jack Sparrow et ses dreads décolorées dans leur quête de la vie éternelle. On verra ainsi le capitaine nouer et dénouer des alliances avec son ex-copine (Penélope Cruz), son ancien second (Geoffrey Rush, moins une jambe) et Barbe-Noire (Ian McShane, avec qui il a partagé son khôl) ; pour arriver à ses fins, Sparrow devra se balader dans Londres en équilibre sur le toit d’une calèche, fomenter une mutinerie, sauter du haut d’une falaise, et, comble de l’horreur, se découvrira même vers la fin du film une capacité d’altruisme. Bon.
Le scénario est composé de péripéties bavardes et bordéliques, un joyeux fouillis où chacun crie, grimace et dégaine sabre et pistolet à la moindre contrariété (profitons-en pour souhaiter la bienvenue à une petite nouvelle au rayon des armes, la poupée vaudou). Dans cette avalanche de retournements de situation prévisibles et sans enjeux, de gags sans originalité et de scènes d’action manquant de souffle, une certaine indifférence atteint rapidement le spectateur et s’accrochera malheureusement à lui jusqu’aux derniers instants.
Mauvaise nouvelle aussi pour les détracteurs du couple Bloom/Knightley qui se réjouissaient de ne plus avoir à subir leurs minauderies, la relation entre Syrena et Philip bat tous les records en termes de niaiserie dans une amourette improbable et mal développée (sciemment ? on l’espère pour les scénaristes). Mais Astrid Bergès-Frisbey est belle et se tait très bien (si seulement elle avait pu en faire autant dans la Fille du puisatier…) et on sera indulgent avec la transparence de Sam Clafin, pas vraiment aidé par son rôle de missionnaire limite attardé.
Dans les bonnes surprises on retiendra tout de même le caquetage de Penélope Cruz, moins insupportable que prévu, et la (relative) sobriété de Johnny Depp, peut-être épuisé par son flamboyant (et oh combien agaçant) one-man-show des deux volets précédents. Quelques gags font mouche et on notera aussi, une fois n’est n’est pas coutume, une 3D plutôt réussie, bien qu’à l’intérêt contestable.
Pirates 4 est typique du long métrage pendant lequel on peut aller faire un tour (ou une sieste) et ne rien rater d’important. Anecdotique, à peine divertissant, passablement inutile, aussitôt vu aussitôt oublié, il ne fait que marquer un peu plus le déclin d’une saga en chute libre depuis son génial premier volet. Vivement la suite !
La fiche
PIRATES DES CARAÎBES : LA FONTAINE DE JOUVENCE
Réalisé par Rob Marshall
Avec Johnny Depp, Penelope Cruz, Astrid Bergès-Frisbey
USA – Aventure, Action
18 mai 2011
Durée : 140 min
Assez d’accord avec cette « envoyée spéciale » ;).
Après le premier volet, très réussi, la saga n’a jamais réussi à rebondir vraiment…
Si certaines scènes d’action se laissent encore regarder, ce ‘Pirates des Caraïbes 4′ reste assez médiocre en terme de divertissement. L’amourette frôle le nanar, Sparrow est réduit à un romantique nostalgique qui suit le troupeau pour sauver ses fesses… et en effet c’est long !
En tout sincérité, j’ai l’impression que la saga ne s’adresse désormais plus qu’aux fans convaincus. Personnellement j’ai quitté le navire après le 1.
Je suis assez d’accord avec vous deux, le premier volet était une très bonne surprise. Depuis ils ne font que naviguer sur le succès de cet opus et amassent l’argent sans une grande inventivité avec un Johnny Depp qui cabotine comme jamais.
Bonjour Wilyrah, je passe mon tour. Je n’ai vu que le premier, cela m’a suffit. Ce n’est pas un film, c’est un concept. En revanche, l’attraction de Disneyland à Los Angeles est très bien. Je m’étais bien amusée. Bonne après-midi.
tiens, j’ai lu nettement pire ailleurs sur ce film… 😉
je comprends en tout cas que tu n’aies pas voulu y aller de toi même ! 🙂
Totalement d’accord. Sauf pour la 3D, la plus horrible depuis des lustres!
et bien je ne suis point surprise par cette critique. j’ai laissé tomber cette franchise dès le premier opus qui était une cruelle déception…
Il était vraiment pourri (l’histoire de la sirène est à tomber par terre), mais on ne s’ennuie pas. C’est le but, non ? 🙂
Je n’irais pas jusqu’à dire que ce volet était détestable mais par rapport au premier, Îl est clairement discutable. Johnny Depp est clairement en forme mais son personnage de Sparrow commence à lasser, si pas à agacer et la saga en elle-même commence à ‘essouffler pour de bon (ce qui était déjà le cas à partir du second volet mais bon …) J’aurais quand même passé un bon moment de DIVERTISSEMENT mais pas de CINEMA.
[…] en poupe sur le grand écran. Non je n’évoque pas le succès démesuré et injustifié de la très lassante saga avec Johnny Depp en pitre Disney mais plutôt de ce phénomène malheureusement répandu des attaques de cargos dans la région […]