still_apocalypto

APOCALYPTO

9
Étourdissant

Dans les temps turbulents précédant la chute de la légendaire civilisation Maya. Jeune père porteur de grandes espérances, chef de son petit village, Patte de Jaguar vit une existence idyllique brusquement perturbée par une violente invasion. Capturé et emmené lors d’un périlleux voyage à travers la jungle pour être offert en sacrifice aux Dieux de la Cité Maya, il découvre un monde régi par la peur et l’oppression, dans lequel une fin déchirante l’attend inéluctablement. Poussé par l’amour qu’il porte à sa femme, à sa famille et à son peuple, il devra affronter ses plus grandes peurs en une tentative désespérée pour retourner chez lui et tenter de sauver ce qui lui tient le plus à cœur. 

Après le très controversé La passion du Christ, Mel GIbson s’intéresse aux Mayas. Attention, soyez prévenus, son nouveau film n’est pas une reconstitution historique, mais plutôt un film d’action visuellement époustouflant, diablement rythmé, accrocheur et intense, et les 2h15 qu’il dure passent à une vitesse folle. En ça, Apocalypto est un film remarquable.

On pourrait toutefois se demander si autant de violence était nécessaire, si ces civilisations aujourd’hui disparues ne mériteraient pas la dénomination de « barbares », mais en fait, cette violence crue, franche, abominable parfois est finalement probablement bien plus réaliste que tout ce qu’on nous impose de façon illégitime et voyeuriste dans les navets d’action contemporains. De plus, ce climat oppressant et inquiétant monte progressivement si bien qu’on se retrouve à se morfondre d’inquiétude quant au sort qui attend nos protagonistes. L’immersion est totale : cadre, langage, décor, prises de vue. On est le spectateur passif et impuissant de ce qui se déroule. Nos nerfs sont mis à rude épreuve et notre désir de voir Patte de Jaguar fuir ces terres hostiles est tel que nous aurions envie de courir avec lui si cela pouvait lui permettre de sauver sa peau.

Descendu par la critique – c’est tellement facile le lobbying – qui a fait preuve d’une inventivité épatante en matière de mauvaise foi, Apocalypto mériterait la reconnaissance car il est indéniablement efficace, que la reconstitution est excellente, que l’image est un régal et que l’ensemble du casting s’en sort admirablement bien. Au lieu de ça, les péteux dans leur rédaction ont préféré déverser leur venin en cassant du Gibson plutôt que d’envisager un tant soi peu de professionnalisme et d’objectivité. Certes le schéma est assez manichéen (les gentils aztèques contre les vilains mayas) et le cinéaste a peut-être négligé certains aspects historiques, sauf que ce n’était certainement pas son but premier qui était avant tout de raconter une histoire, elle-même prétexte à narrer la disparition imminente de la civilisation maya ou de dénoncer les problèmes des sociétés. Le meilleur moyen de se faire un avis serait finalement de le voir par soi-même.

MEL GIBSON | USA | 138 MIN | 2007 | RUDY YOUNGBLOOD, DALIA HERNANDEZ



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A.
A.
12 années il y a

Pour les critiques de ciné … ce n’est malheureusement que trop vrai ! Mais descendre Gibson était plus facile, peut-être plus jouissif même que de regarder un tant soit peu la beauté de ce film. Quant à la violence, c’est vrai qu’elle peut choquer, mais je la trouve assez légitimée par Gibson pour ne pas être qualifiée de totalement inutile. Et par rapport au shéma grossier ( ou pourquoi ne pas dire « manichéen » puisqu' »ils » aiment tous ce mot ) je dois t’avouer que je ne suis pas du tout d’accord.. Si tu te renseignes sur la civilisation maya, sur ses dieux et ses rituels, tu te rendras vite compte qu’Apocalypto ne grossit pas tant que ça le trait. Mais bon, on peut tous le voir de façon différente, heureusement.

Sinon, totalement d’accord avec toi sur le reste 😉

Benoît
Benoît
12 années il y a

Content de voir ton avis. Tu m’avais dit que tu le verrais et tu l’as fait. C’est bien.
Personnellement, le film est quand même moins violent pour les yeux que La Passion du Christ. Cependant, le film est pour moi l’une des plus grandes réussites de 2007. Et totalement d’accord sur l’avis des critiques cinés qui ne sont au fond, que des andouilles…

POSTÉ PAR BENOÎT, 11 AOÛT 2007 À 18:17

Tarantinette
12 années il y a

Quelle audace de la part de Gibson de faire un tel film !
Incroyable, j’ai retenu mon souffle tout le long du film, encore plus qu’avec La passion du Christ.

POSTÉ PAR TARANTINETTE, 12 AOÛT 2007 À 09:18

Hartigan
12 années il y a

Je regrettais de l’avoir loupé, mais maintenant l’envie de le voir en DVD me dirait bien

POSTÉ PAR HARTIGAN, 12 AOÛT 2007 À 12:31

NainDien
12 années il y a

Avais-tu aimé « La passion du Christ » ?

POSTÉ PAR NAIN DIEN, 13 AOÛT 2007 À 00:40

Ynausicaa
12 années il y a

Je me laisserai bien tentée dis donc. J’avais prévu de le voir et le manque de temps me l’avais empeché!

POSTÉ PAR YNAUSICAA, 16 AOÛT 2007 À 19:11

Bastien
12 années il y a

Oui, je le clame haut et fort : Apocalypto en est un. Les critiques se plaignent de la violence, mais à l’époque de Braveheart on ne disait rien, mieux on acclamait, mais parce qu’Apocalypto mets en avant les travers d’une sociéé disparue, travers qui très étrangement s’apparentent aux notres, on descend le film… Pourtant l’un des sommets de cette année

(PS : merci pour la pub ^^)

POSTÉ PAR BASTIEN, 17 AOÛT 2007 À 12:03

CinEdito
12 années il y a

J’ai vu deux films dans Apocalypto :
– Le premier s’arrête au moment de l’éclipse. Il est évident que Mel Gibson veut faire passer un message comme en atteste la citation au début du film, la prophétie de la petite lépreuse et le discours du prêtre maya qui effectue les sacrifices. Mais personnellement je ne l’ai pas capté en dépit de ma bonne volonté.
– Le second commence au moment de l’éclipse et c’est un excellent film d’action.

Je n’ai pas trouvé convaincant le raccord entre ces deux parties. En revanche, j’ai apprécié la qualité des costumes et des maquillages, sensiblement supérieurs à ce que l’on voit habituellement dans ce genre de production. Un bon point aussi en ce qui concerne les dialogues en langue « amérindienne » et l’interprétation.

POSTÉ PAR CINEDITO, 25 OCTOBRE 2007 À 22:24

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