AVENGERS 2
Alors que Tony Stark tente de relancer un programme de maintien de la paix jusque-là suspendu, les choses tournent mal et les super-héros Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, Black Widow et Hawkeye vont devoir à nouveau unir leurs forces pour combattre le plus puissant de leurs adversaires : le terrible Ultron, un être technologique terrifiant qui s’est juré d’éradiquer l’espèce humaine.
L’errance d’Ultron.
POUR. L’univers geek est aujourd’hui un champ infini d’exploitation marketing. Tordus pour rentrer dans le moule du Marvel Cinematic Universe, les temps forts de leurs comics deviennent des rendez-vous attrayants pour les passionnés qui rêvent depuis l’enfance de les voir transposés sur grand écran. Les films multiplient les références subtiles et les clins d’œil, régalant ainsi les spécialistes du genre. La formule est efficace, malgré quelques aberrations pour les puristes. Avengers : L’ère d’Ultron ne déroge pas à la règle.
Conçu comme un pur divertissement adapté au grand nombre, ce onzième film de la « Maison des Idées » marque en grande pompe la fin de la phase 2. Joss Whedon marie à nouveau rythme et dialogues piquants, scènes d’actions dantesques et alchimie de groupe. Évitant les longueurs et jouant avec certains clichés, le film nous plonge dans l’action d’entrée de jeu et ne nous lâchera plus jusqu’à l’affrontement final.
Les nouveaux arrivants dont Scarlet Witch (Elizabeth Olsen) et Quicksilver (Aaron Taylor-Johnson) sont placés sur un pied d’égalité et les relations des anciens s’étoffent en parallèle : Natasha et Banner se rapprochent, Stark et Roger s’éloignent tandis qu’Ultron découlera de leurs divergences. Non négligeable puisque celui-ci amorcera le tournant à venir pour la franchise. Avengers : l’ère d’Ultron conclue avec panache la phase 2 et laisse espérer de belles choses pour la suite. 7/10
CONTRE. Après un premier opus relativement convenable, Avengers : L’ère d’Ultron avait pour objectif de tourner une page (celle de la phase 2) pour conduire les super-héros vers une destinée plus sombre. Cherchant à retrouver les ingrédients de son précédent effort, Whedon tente d’allier les coups d’éclat de mise en scène à une rythmique humoristique plaisante. Malheureusement, il échoue dès les premières minutes. Après une introduction d’une laideur presque insoutenable, le film s’embourbe dans une mise en place interminable jusqu’à un dernier segment dénué du souffle épique escompté.
L’autre problème de cet Avengers 2 vient de sa médiocrité scénaristique : les dialogues sont peu inspirés, la narration est chaotique et les storylines des personnages sont bâclées. Conséquence directe, les interactions entre les différents protagonistes tournent à vide et l’humour tombe à plat, presque systématiquement. La dynamique de cette bande hétérogène peine à fonctionner et Stark se retrouve à jouer le serial-LOLeur has-been tandis que Scarlett Johansson et Mark Ruffalo se rétament lamentablement, affublés d’une love-story à se pisser dessus. La dramaturgie autour de ce couple de traumatisés prête plus au scepticisme qu’à l’émotion tandis que les punch-lines des seconds rôles se révèlent en modèles de ringardise : « Si tu sors et que tu tires pour tuer, tu es un Avenger » ou quelque chose dans le genre. Seule l’introduction des petits nouveaux amène un brin de fraîcheur à ce navire balourd et indigeste, The Vision, Scarlet Witch et Quicksilver ayant tout de même sacrément la classe.
Visiblement dépassé par la pression monumentale des studios, le génial papa de Buffy ne parvient pas à réitérer le mini-exploit réalisé avec Avengers premier du nom, présentant une copie très insuffisante au regard des ressources matérielles titanesques de cette fleurissante entreprise. Espérons que les frères Russo, auteurs du meilleur Marvel à ce jour, sauront redresser la barre. 2/10
La fiche
AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON
Réalisé par Joss Whedon
Avec Robert Downey Jr., Chris Evans, Mark Ruffalo…
Etats-Unis – Action, Fantastique, Aventure
Sortie en salle : 22 Avril 2015
Durée :142 min
POUR rédigé par Tom Left – CONTRE rédigé par тном ряи
Une véritable déception pour moi, ce film. Trop de trop, une histoire d’amour chez les Avengers?!
Sérieusement, faut arrêter le massacre….
J’ai bien aimé le défi de Thor.
Pour les petits nouveaux, Quick Silver et Scarlet Witch, je croyais que c’était des X-Men…
Merci le pass gaumont quoi!
Pour le contre
Je me fou un peu de l’univers Marvel, qui ne doit pas manquer de contradiction avec tout ses mash-up. J’attends juste un plaisir de ciné juste très fun. Comme celui reçu avec le premier Indiana Jones (on l’attendais pas celui-là) ou le dernier X-men (déjà moins « pur » niveau excitation jubilatoire).
Spectacle il y a. Bon divertissement. Loin d’être le meilleur Marvel. Encore du trop plein technique, esbroufe sans réelle motivation que l’épate, quitte ne pas être très cohérent. La première séquence en est l’exemple le plus frappant.
Fera t-on mieux avec Quicksilver que la séquence de X-men pouvait-on se poser comme expectative. Clairement non. Pas franchement tenté même, bien qu’il est des hersatz de vouloir faire aussi fun (la première scène déjà décevante et une seconde dans un autre combat. Même effet, noyé dans la multitude de détails confus. Raté.
Un ultron qui pourrait être intéressant si il avait une évolution, mais non, sa condition maléfique est immédiate. Les autres méchants, comme celui potentiellement de Vision s’en tirent mieux avec en plus du drame qui devrait se révélé être un leurre dans un prochain film.
La rescousse de la population est également mal gérée. Des 10zaines de milliers donnés comme sauvés dans des scènes figés sur quelques cas dans une bataille trop dantesque. Je sauve quelqu’un (1) sur le pont, plutôt qu’anéantir des ennemis qui tirent à tout va sur tout le reste, c’est limite. Comme l’est de faire croire qu’un « gros rocher » vas faire les dégâts d’une comète…
Bon on en est en pleine fiction, soit, mais un peu de vraisemblance serait un plus.
Reste quelques moments intimes, autour de Hulk surtout, qui calment les choses, mais c’est trop rare et presque en porte à faux avec l’énormité du reste.
Le 1 était mieux.