BILAN | Nos films du mois de juillet 2021
Chaque mois, les membres de la rédaction vous proposent leur film du mois, celui qu’il fallait découvrir à tout prix en salle ou dans votre salon (sorties SVOD, e-cinema…). Découvrez ci-dessous les choix de chaque rédacteur de Le Bleu du Miroir pour le mois de juillet 2021.
Le choix de Thomas Périllon
Passionnante excursion sur l’île de Fårö, où s’entrelacent l’autobiographique, le fantasme et la fiction. Avec Bergman Island, Mia Hansen-Love signe une œuvre enivrante et mélancolique d’une grande beauté, portée par une mise en scène délicate et l’envoûtante alchimie entre Mia Wasikowska et Anders Danielsen Lie.
Le choix de Florent Boutet
Exilée loin du festival de Cannes, Naomi Kawase délivre son nouveau chant doux et douloureux à la fois avec ces histoires croisées de mères luttant pour la légitimité et la difficulté d’assumer une grossesse bien trop précoce. Avec un montage qui s’affranchit de la linéarité pour privilégier l’émotion et la surprise, la réalisatrice des Délices de Tokyo dessine deux portraits lumineux et beaux à la croisée des chemins du désir d’enfant et de celui de trouver sa place dans une société qui presse toujours autant les femmes sur ce désir d’enfant tout sauf naturel.
Le (double) choix de FX Thuaud
Le choix d’Eric Fontaine
Comme tous les grands films noirs, La loi de Téhéran ne se contente pas de dérouler une histoire policière mais brasse plusieurs genres : drame social, psychologique et radiographie d’un pays et d’une problématique qui semble sans solution. Porté par une interprétation solide et une mise en scène offrant de vrais morceaux de bravoure, ce thriller constitue une belle réussite.
Le choix d’Elodie Martin
En retraçant la vie haute en couleurs de l’artiste Antonio Ligabue, Giorgio Diritti esquisse un portrait tout en nuances sur l’art et la différence. Porté par l’incroyable jeu d’acteur d’Emilio Germano, lumineux de justesse et de générosité, Je voulais me cacher est une jolie illustration de ce que la peinture est l’art de se cacher derrière la couleur tout en se mettant à nu.
Le choix de Pierre Nicolas
Œuvre pharaonique a plus d’un égard, visuellement resplendissante, Onoda fait de ce soldat presque moine enchaîné à son île, le visage de tous les hantés par leurs idées, les aventuriers maudits, les Capitaines Achab en puissance. Moins sur la solitude qu’il n’en a l’air, Harari signe avant tout un film sur l’obsession, la vérité comme point de vue, mais surtout comment ses éléments s’articulent dans les rapports humains, en groupe, à quatre, à deux. ONODA a l’âme des grands films, ceux qui obsèdent.
Le choix de Tanguy Bosselli
Paul Verhoeven a une nouvelle fois frappé juste. Film traitant de la mise en scène de sa propre Passion au détriment de grand brûlot sur la religion, Benedetta réaffirme l’immense talent de Sa Sainteté Virginie Efira à travers un récit formidable de drôlerie, théoriquement bouillonnant à défaut d’être sulfureux et parsemé de visions numériques fantastiques sur la question des régimes d’images et des icônes. Le casting secondaire, Lambert Wilson en tête, y est impressionnant.