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BILAN | Les meilleurs films de juin 2024

CHAQUE MOIS, LES MEMBRES DE LA RÉDACTION VOUS PROPOSENT LEUR FILM PRÉFÉRÉ LORS DU BILAN DU MOIS, CELUI QU’IL FALLAIT DÉCOUVRIR À TOUT PRIX EN SALLE OU DANS VOTRE SALON (SORTIES SVOD, E-CINEMA…). DÉCOUVREZ CI-DESSOUS LES CHOIX DE CHAQUE RÉDACTEUR DE LE BLEU DU MIROIR POUR LE MOIS DE JUIN 2024.

LE CHOIX DE FLORENT BOUTET

Par la magie d’une sortie tardive orchestrée par les petites mains de Carlotta, un bijou de la nouvelle vague hong-kongaise se fraie un chemin jusqu’à nos salles françaises. Cette très belle surprise met enfin le nom de Patrick Tam en haut de l’affiche, avec ce film préfigurant l’arrivée de toute une génération de cinéastes, cinq ans avant As tears go by de Wong Kar-wai. Cette fiction inclassable entame son histoire dans la comédie potache, se mue en drame pour finir en film de sabre baroque lorgnant du côté du voisin japonais. Aussi déroutant que sublime, Nomad étonne, fascine, dérange, et bouscule les codes du cinéma d’extrême Asie en présentant une jeunesse qui fait beaucoup penser au Godard de Pierrot le fou, tout en préfigurant les Garçons de Fengkuei d’Hou Hsiao Hsien qui sort un an après à Taiwan. C’est aussi l’occasion de revoir Leslie Cheung, décédé très jeune à l’aune du XXIème siècle, ainsi que tout le reste du casting mis en valeur par un cinéaste injustement resté anonyme en Occident.

LE CHOIX DE Grégory Perez

tehachapi

TEHACHAPI de JR

Peu de temps avant le COVID, l’artiste français JR posait sa caméra dans l’une des prisons les plus violentes des États-Unis. Dans ce microcosme ultra-sécurisé où la violence est omniprésente, la survie passe par le repli communautaire. Les noirs, les latinos et les suprémacistes blancs se tiennent à distance les uns des autres, n’hésitant pas à tuer à la moindre incartade. Pour son projet artistique, JR collabore avec ces détenus confrontés à la déshumanisation du système carcéral américain. En résultent des portraits saisissant de vies brisées par un mauvais chemin, en quête de rédemption autour d’une œuvre commune. Durant 1h30, JR contient son goût pour l’egotrip et montre les bienfaits de l’écoute et du dialogue au service de la création. On ne sait toujours pas si l’art peut sauver le monde, mais il peut définitivement contribuer à l’apaiser, même dans les recoins les plus désespérés.

LE CHOIX DE Victor Van de Kadsye

juliette au printemps

Déambulant un sentiment mélancolique en pleine harmonie avec une maison isolée, Juliette au printemps est un récit familial qui touche en plein cœur par ce qu’il révèle des sentiments familiaux que l’on s’efforce de cacher. Cela toujours par un trait d’humour, une intention, une habitude qu’un personnage pourrait avoir. Le film de Blandine Lenoir illustre tout cela par les traits hauts-en-couleurs de ses personnages, comme des airs d’une famille Tenenbaum française.



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