CHÉRIES-CHÉRIS 2018 | Palmarès et premiers avis à chaud
Après un petit peu plus d’une semaine de festival, Chéries-chéris a rendu son verdict. Et c’est le film sud-africain Les Moissonneurs qui s’est vu décerné le Grand Prix de cette 24ème édition du festival du film LGBT+ de Paris. Sa sortie française est calée au 20 février 2019.
Le Brésil apparait, lui, deux fois au palmarès avec le Prix du jury pour Hard Paint et le Grand Prix documentaire pour Bixa Travesty, deux films déjà honorés à Berlin. Côté fiction, le palmarès est composé d’un prix d’interprétation remis à Dominique Fishback et Tatum Marilyn Hall dans le très apprécié film américain Night comes on de Jordana Spiro, dont la sortie en salle est prévu au 13 février prochain. Enfin, La Favorite, nouveau film du cinéaste grec Yorgos Lanthimos (The Lobster, Mise à mort du cerf sacré) projeté pour l’ouverture du festival, a bénéficié d’une mention spéciale spontanément créée par le jury.
Boy erased (clôture)
Si l’intrigue du film pourra paraître archaïque aux yeux de certains, comment mieux les contredire qu’en précisant qu’un des cartons finaux du film rappelle que ces centres de thérapie demeurent au pays de l’Oncle Sam et que trop de nombreux jeunes gens sont contraints, par la force, de rejeter ce qu’ils sont véritablement. Et alors que les agressions homophobes se font bien trop fréquentes ces temps-ci en France, cette piqûre de rappel ne fait pas de mal.
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Les héritières
Si le pluriel est de rigueur dans le titre de ce premier film paraguayen, on aurait tout aussi bien pu employer le singulier tant le réalisateur Marcelo Martinessi bâtit son histoire autour du personnage de Chela. Cette rentière d’une soixantaine d’années semble au bout de son voyage, privée du goût de vivre, se vidant de son énergie de la même façon que sa maison perd ses meubles un à un, vendus au plus offrant pour compenser la ruine qui la guette. Cette capillarité entre une situation sociale et la perte des biens matériels, s’accompagnent néanmoins d’une potentielle renaissance. Sa compagne et amie de toujours, Chiquita, se retrouve incarcérée, sans qu’on en sache jamais trop le motif, et ce nouveau vide permet un nouvel élan pour Chela.
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We the animals
Pour notre chroniqueuse Céline Bourdin : « On évoque beaucoup Moonlight pour définir We the animals mais le film ressemble plus à un mélange entre Les bêtes du Sud sauvage et le cinéma de Malick. Les intentions sont belles, la dimension onirique pleine de poésie, pourtant, l’émotion reste à la porte d’un essai inabouti. »
Jonas
Un téléfilm de luxe porté par la belle prestation de son comédien principal, déjà remarqué dans 120 battements par minute et Sauvage.
Diamantino
Résolument queer, Diamantino est aussi un plaidoyer sur l’acceptation de soi, et atteint parfois des moments de grâce, résolument touchants par leur humilité. Comédie invraisemblable et inventive, Diamantino fait avant tout rire dans son grand cirque féerique…
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40 ans, jour pour jour, après l’assassinat de Harvey Milk, l’adjoint à la culture d’@Anne_Hidalgo clame son soutien au festival @CheriesCheris et souhaite que @Paris devienne la capitale LGBTQ+. pic.twitter.com/u83rGbv41a
— Ƭhomas Ƥérillon (@Thom_Prn) 27 novembre 2018