BRÈVES DE NOVEMBRE 2011
L’art d’aimer, Emmanuel Mouret, 2011
Assez client des films d’Emmanuel Mouret – qu’on m’a fait découvrir sur le tard – j’ai été assez conquis par son dernier métrage où il s’amuse des relations de couple avec la légèreté et la finesse habituelle qu’on lui connaît. Si le côté « sketchs » peut parfois gêner ou que l’équilibre entre les intrigues n’est pas toujours respecté, on passe un très bon moment devant cette comédie bien plus subtile qu’il n’y paraît. Mention spéciale au couple formé à l’écran par Elodie Navarre et Gaspar Ulliel. Parcouru d’une folie à la fois libertine et romantique, il se dégage de cette comédie une certaine poésie. « Une fantaisie ludique d’une ironie savoureuse ».
Le stratège, Bennett Miller, 2011
Brad campe un manager très Mourinhesque dans le dernier film de (Truman Capote). Voilà un film qui ne m’enthousiasmait guère avant son visionnage. Tout respirait l’ultra-classicisme (l’histoire, l’affiche, la bande-annonce et même l’allure très propre sur lui de Brad). Au final, je suis ressorti un peu plus satisfait que je pensais l’être. Rien de bien novateur ou palpitant dans ce film terriblement académique et typiquement hollywoodien. Mais grâce à un scénario plutôt bien mené, on se prend progressivement – enfin, pas trop vite – d’intérêt pour ce club modeste de baseball qui va devoir faire preuve d’imagination pour rivaliser avec les clubs huppés de la ligue américaine.
Love and Bruises, Lou Ye, 2011
Très emballé par Une jeunesse chinoise puis assez touché par Nuits d’ivresse printanière, je reste plus mitigé concernant le dernier film du réalisateur chinois Lou Ye. Réfugié (comme son personnage féminin) dans la capitale française, son histoire d’amour destructrice souffre de répétitivité et d’un manque d’épaisseur regrettable malgré deux comédiens impeccables et quelques fulgurances déchirantes.
Hideaways, Agnès Merlet, 2011
Film irlandais à petit budget, Hideaways est un conte fantastique et romantique – plus agréable à suivre qu’une certaine saga bien mièvre – où la beauté des images et le jeu des acteurs (Rachel Hurd Wood en tête) font oublier une certaine naïveté et quelques faiblesses scénaristiques.
La source des femmes, Radu Mihaileanu, 2011
Un film dont l’histoire ressemble à s’y méprendre au dernier métrage de Nadine Labaki sorti en septembre dernier : des femmes décident de faire la grève en se refusant à leur mari pour les faire plier et les confronter à leurs défauts. Ça rouspète, ça gueule, ça pleure, ça rigole fort, ça parle fort. Mais ça n’a pas grand chose de bien intéressant à raconter malgré des interprètes plutôt douées (à commencer par Leila Beitki).
Les géants, Bouli Lanners, 2011
Un conte initiatique décevant et plutôt caricatural malgré une atmosphère singulière et une BO planante.
J’ai bien aimé « le stratège », une belle surprise de cette fin d’année pour moi. Et puis le tandem Brad Pitt Jonah Hill vaut le détour.
Oui Jonah Hill est intéressant dans ce rôle. Pas spécialement emballé par le choix Brad Pitt en revanche.
D’accord sur à peu près tout sauf La source des femmes, je te trouve bien sévère, c’est un beau film…
J’ai trouvé ça absolument simpliste et démago.
Et ce n’est pas toi qui avais vu Hideaways d’ailleurs ?
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J’ai entendu beaucoup de bien du Stratège. Surtout que Brad Pitt joue de mieux en mieux au fil de ses rôles… ça fait un peu comme avec Leonardo di Caprio.
Pour le film de Bouli Lanners : je n’attends que ça de le voir !!!
Bonne fin d’après-midi