THE TREE OF LIFE
Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l’oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu’il affronte l’individualisme forcené d’un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu’au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire…
L’arbre de la schizophrénie
Deux ans que l’on attendait le dernier film de Terrence Malick. Deux ans que la toile et les cinéphiles fantasment sur cette œuvre ambitieuse que le rare et talentueux réalisateur prépare dans son coin. Mais au fait, de quoi ça parle ce Tree of Life ? Voilà la question qu’il aurait fallu se poser avant d’aller le voir plutôt que de se contenter de la prometteuse et superbe bande-annonce.
Car la promesse d’un film visuellement éblouissant est bien tenue. Elle est même transcendée. Certaines séquences touchent simplement à la grâce, au sublime. Rares sont les cinéastes aussi doués qui arrivent à saisir l’impalpable avec une telle fulgurance. Egalement, son sens du cadrage et de la mise en scène sont simplement orgasmiques.
Mais paradoxalement, si certaines séquences nous emportent et nous fascinent par la vie et la poésie qui s’en dégagent, d’autres nous ennuient incroyablement par leur vacuité ou leur longueur. Avec The Tree of Life, Terrence Malick atteint des sommets de virtuosité… et de ridicule, malheureusement. Certaines séquences symbolico-bibliques et ses prises à parti déterministes sont trop excessives pour susciter l’adhésion. Pire encore, le final sombre dans une facilité presque déconcertante et risible.
Ce film va certainement diviser public et journalistes. Il faut dire que moi-même je suis proche de la schizophrénie tellement ce film m’a à la foi ébloui et profondément ennuyé. Au final, noter The Tree of Life s’avère plutôt compliqué car le film mériterait la note maximale comme la note minimale, suscitant à la fois admiration et agacement.
TERRENCE MALICK | USA | 138 MIN | 17 MAI 2011 | BRAD PITT, JENNIFER CHASTAIN, SEAN PENN
Bonjour Wilyrah,
Je suis d’accord sur le fait que c’est très réussi esthétiquement. Moins sur le fait que ça frôle le ridicule . Le film n’est pas à la hauteur de ce qui était attendu, et la réflexion sur la vie est totalement absente du film, mais le film a quelques qualités malgré tout.
Je pense que si tu lis attentivement ce que j’écris, je suis très (très) élogieux sur les qualités du film.
Ta critique fait une bonne synthèse des réactions. Le film est vraiment superbe, ouais.
Ah, moi j’ai vraiment trouvé ça mauvais : scénario mauvais, images belles mais dénuées de sens, dialogues niais et intrigue qui se concentre uniquement sur Dieu. Très ennuyeux et inutile. Beaucoup de bruit pour pas grand chose…
Et pour ma part j’ai trouvé que c’est un petit bijou. Un film de créateur, démiurge en effet, mais quel put*** de démiurge ! Quant à la fin, pour ma part je l’ai trouvé très belle, beaucoup plus que certaines autres représentations de l’au-delà qu’on a pu voir ailleurs. (ah mede j’ai spoilé :p)
J’ai été emporté par l’expérience, même si la fin réveille un peu le spectateur je suis d’accord.
Un ovni sans demi teinte : soit on lui reproche rien, soit on lui reproche tout.
Ah je trouve de plus en plus de critique qui défendent le film, ça fait plaisir ! Comme toi j’ai apprécié bien qu’il ne soit pas parfait de part son discours parfois radoteur et un diaporama d’images qui a parfois le défaut d’en mettre trop plein la tête pour en apprécier la qualité de chacune.
Je ne défends pas le film. J’essaie simplement de retranscrire objectivement mon sentiment sur ce film et les impressions paradoxales que ce Tree of Life m’a laissé. Parfois agaçant, parfois jubilatoire.
Je conçois ta schizophrénie (l’éternel dilemme « beau mais chiant »). Sur ASBAF on a tranché quant à notre position.
PS: ta NDLR m’a fait marrer, c’est vrai qu’un foutu gars de chez Total ne peut décemment pas comprendre un film pareil.
bien plus enthousiaste que toi, j’ai adoré ce film ! une palme méritée !!
j’ai adoré !! selon moi, cette Palme est méritée !!
C’est le premier film de Malick que je vois, et je dois dire que c’est filmé admirablement. Je suis moins sensible au message (le côté bondieuseries), mais c’est un long-métrage ambitieux. Seul bémol, les scènes avec Sean Penn, peu émouvante et trop « pub pour parfum »…
[…] sera aussi clairvoyant que l’an passé où il avait récompensé NWR pour Drive, Malick pour The Tree of Life et Kirsten Dunst (pour le seul bon point du détestable […]
Comme d’habitude, j’ai plusieurs trains de retard… Mais j’adhère entièrement à ta critique. J’ai eu des rires nerveux par moment tellement je trouvais cela ridicule. Et j’ai eu des moments d’ennui…
[…] personne, tantôt à nous ennuyer et nous agacer comme jamais. Plutôt que de refaire le film, je vous renvoie à la critique de l’époque. Son dernier long-métrage, sorti ce mercredi en salles, souffre t’il des mêmes défauts en […]
[…] impeccable, en premier (Zero Dark Thirty) comme en second rôle (La couleur des sentiments, The Tree of Life, Des hommes sans loi, Take Shelter…), lorsque l’on retrouve l’actrice américaine […]
[…] théories métaphysiques douteuses. Mais c’est lorsqu’il commence à se la jouer The Tree of Life que Lucy devient encore plus grotesque (oui, il y a un dinosaure), sans parler des incessantes […]
[…] de jury d’anciennes éditions. Puis, la comédienne Jessica Chastain (Take Shelter, The Tree of Life, Zero Dark Thirty…) a reçu un prix d’honneur qu’elle est venu chercher en […]
[…] impeccable, en premier (Zero Dark Thirty) comme en second rôle (La couleur des sentiments, The Tree of Life, Des hommes sans loi, Take Shelter…), lorsque l’on retrouve l’actrice américaine […]